Adama, le film d’animation péï

Adama, c’est l’histoire d’un jeune Africain qui décide de partir à la recherche de son frère engagé dans la guerre de 1914. Une production locale portée par 50 professionnels de l’image et de la réalisation. Parmi eux, 15 Réunionnais.

Le film d’animation allie art et technologie. "C’est un long-métrage qui mélange des décors peints, des personnages sculptés et des animations en 2D plus traditionnelles", détaille Simon Rouby. Pour le réalisateur, "c’est un enjeu de pouvoir mélanger toutes ces techniques à l’écran et que cela reste cohérent".

Il s’agit du premier long-métrage d’animation réalisé à La Réunion. Coût final de la production locale : moins de 4 millions d’euros. Un budget loin de celui des block-busters américains qui affichent 48 millions d’euros en moyenne.

Arnauld Boulard, producteur associé de Adama explique : "C’est dans la façon de monter la production, de fabriquer, d’écrire". Il ajoute : "J’ai été sur de gros projets où il y a de l’écriture en permanence, ça veut dire du montage en permanence, beaucoup de choses qui partent à la poubelle. On ne peut pas se permettre ça".

Les coulisses de Adama prennent place à l’ILOI (Institut de l’image de l’océan Indien) au Port. La production est favorisée par la présence de l’école. Le long-métrage motive par ailleurs les équipes à mettre en place d’autres projets.

"On a fait le pari de créer l’industrie par la formation des hommes, explique Alain Séraphine, aujourd’hui, l’évolution de l’industrie vers la réalisation, la production - tout en gardant les savoir-faire - font de l’île une terre d’incubation et de création". Selon le président de l’ILOI, "cela ne peut que profiter à l’emploi".

Sur les rails depuis un an, le projet est aujourd’hui à mi-parcours. Le long-métrage de 80 minutes sera terminé d’ici mars 2015 et sera à l’affiche de festivals, avant d’être diffusé en fin d’année prochaine.