Ce jeudi, le député-maire de Saint-Leu a annoncé le lancement de la phase pré-opérationnelle du téléphérique premettant de relier Saint-Leu à Cilaos. Un projet évalué à hauteur de 200 millions d’euros.
La municipalité de Saint-Leu lance ce jeudi 18 décembre "un appel d’offres" pour engager une phase pré-opérationnelle du projet téléphérique Saint-Leu / Cilaos.
Il s’agit précisément d’une procédure d’appel d’offres européennes et la date de remise des offres a été fixée au 12 février 2015.
Quant à l’étude de faisabilité portant sur ce projet de téléphérique reliant Saint-Leu à Cilaos, elle consiste à "bâtir différents scénarios de trajets pour acheminer les visiteurs et les riverains jusqu’au site de Grand Bénare et jusqu’à Cilaos en priorisant un départ du centre-ville de Saint-Leu".
Le député-maire de Saint-Leu a insisté sur l’importance de ce projet et l’atout touristique que représente ce téléphérique pour La Réunion.
Quatre objectifs guident l’étude de faisabilité pour un transport par câble :
- "Améliorer la desserte de lieux stratégiques
- Offrir un transport innovant accessible à la fois aux touristes et aux Saint-Leusiens et plus largement aux Réunionnais,
- Contribuer à valoriser le label "éco-durable" de la ville de Saint-Leu,
- Et, inscrire le transport par câble dans le schéma de transport en commun des autorités organisatrices des transports que sont le TCO et le Département".
Quel tracé pour ce téléphérique ?
L’objectif de cette étude de faisabilité est de déterminer le tracé le plus judicieux afin de relier Saint-Leu à Cilaos en passant par le Grand Bénare, tout en desservant des sites attractifs.
Le parc National de La Réunion étant classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO, cette étude de faisabilité est indispensable : "il s’agit à ce stade de définir le tracé le plus opportun au regard des contraintes techniques et réglementaires (topographie, impact paysager, impact sur la faune et la flore, potentialités de développement urbain et de clientèle...)".
Ce projet de téléphérique devra également "lever les obstacles juridiques de comptabilité avec le SAR (Schéma d’Aménagement Régional) et le parc National de l’UNESCO au titre de patrimoine mondial".
Un premier tracé a été esquissé avec "une gare intermédiaire aux Colimaçons, une autre à La Chaloupe et une gare d’arrivée au Grand-Bénare". Il reste encore à étudier le tracé pour aller jusqu’à Cilaos.
Lancement de la phase pré-opérationnelle du projet téléphérique
Une fois encore, cette phase a pour objectifs "de déterminer les différentes composantes du projet dont l’aspect technique, le trajet, les aspects réglementaires, les problématiques avec le SAR...".
Un gros volet de cette étude permettra d’affiner le montage financer de ce projet. Quant au financement de ce téléphérique, il sera porté par des entreprises privées mais des aides seront également demandées à La Région et à l’Europe.
"La Région a décidé d’inscrire le principe de téléphérique à Cilaos dans la révision du SAR (Schéma d’aménagement régional). Et quant au financement, je n’ose pas une seule seconde imaginer que la Région Réunion puisse balayer d’un revers de main un projet d’intérêt commun. Si la Région refuse, nous avons travaillé avec le TCO (...) il portera ce projet et on ira chercher des subventions au niveau de l’Europe" explique le député-maire de Saint-Leu.
"Ce sera le plus grand téléphérique au monde et ce sera également celui qui offrira le plus grand dénivelé (2900m) mais en dehors de ces superlatifs, il faut avant tout retenir l’attractivité touristique que représentera ce téléphérique" affirme Thierry Robert.
"Le tout-voiture n’est pas possible à La Réunion et il faut aussi créer des emplois pour les Réunionnais" insiste Thierry Robert.
Pour l’heure, le budget nécessaire à la réalisation de ce projet est évalué à hauteur de 200 millions d’euros.