Les services de l’État ont identifié 6 territoires à risque important d’inondations dans le département. Un plan de gestion de ces dangers sera mis en place dès 2016. Déjà élaboré, il sera bientôt consultable par le public.
La préfecture a souhaité formaliser la politique de gestion des inondations à l’échelle de l’île pour suivre une directive européenne prise après la centaine d’inondations sur le territoire (entre 1998 et 2002) à l’origine de 700 décès et 25 milliards d’euros de pertes économiques.
Plusieurs constats attestent du risque important dans l’île. La Réunion détient notamment des records mondiaux d’intensité de pluie : plus de 1,1 mètres d’eau sur 12 heures et plus de 6 mètres sur 15 jours.
La Réunion se caractérise par un réseau hydrographique particulièrement dense (30 000 km de ravines) arrosé par un régime tropical humide à forte pluviométrie. Elle détient plus d’un record mondial d’intensité de pluies.
Notre île est ainsi soumise à trois types d’inondations que ce soit par débordement de cours d’eau, par ruissellement ou submersion marine.
Le plan de gestion des risques d’inondation sera présenté au public dès le 19 décembre. Chaque citoyen est appelé à donner son avis et à proposer ses idées : "Toutes les propositions seront intéressantes à entendre pour qu’on construise une politique avec et pour les Réunionnais", explique Paul Ferrand, chef du service des préventions des risques naturels et routier à la DEAL.
Il existe 6 territoires à risque important d’inondations et qui concentrent des habitations et/ou des activités. Des actions y seront menées prioritairement et ils sont suisis par des comités pour vérifier la mise ne oeuvre de la stratégie locale de gestion des risque d’inondations.
Les 6 territoires sont : Saint-Benoît (le bassin versant très arrosé de la rivière des Marsouins qui traverse le centre-ville et ses affluents Bras-Mussard et Bras-Canot). Des travaux de protection sont en cours dans le cadre d’un (Programme d’action de prévention des inondations).
Saint-André et Sainte-Suzanne (rivière Saint-Jean et Sainte-Suzanne ainsi que leurs affluents qui traversent les deux centre-villes mais aussi la Marine et Bois-Rouge.
Saint-Denis et Sainte-Marie avec les risques pour le chef-lieu matérialisés par la rivière Saint-Denis et de la Rivière des Pluies. Plusieurs projets sont à l’étude dont l’entretien des aménagements hydrauliques de protection et des procédures de gestion des exutoires littoraux.
Saint-Paul : au Nord avec le centre-ville impacté par l’étang Saint-Paul et au Sud du côté de La Saline et l’Ermitage.
Puis, Saint-Pierre/Le Tampon qui concerne 150 000 habitants sur une superficie de 139 km2. Les dangers viennent de 3 ravines parallèles : ravine des Cabris, d’Abord et Blanche.
Et enfin, Saint-Joseph, à cause de la rivière des Remparts et des ravines Jean-Petit, Grègues et Rosaire. Un dispositif d’alerte est en étude pour les usagers concernant les crues soudaines sur la ravine Jean-Petit ou la rivière Langevin.