Dix ans depuis que le chantre du maloya a tiré sa révérence. Pour célébrer l’anniversaire de sa disparition, le groupe Groove Lélé prépare un album "Sapik Maloya !" avec des titres inédits de l’artiste réunionnais. L’histoire de Granmoun Lélé a aussi été retracée à travers une biographie.
21 juin 2014, la Fête de la Musique mettait à l’honeur Granmoun Lélé. Ce vendredi 14 novembre marque le dixième anniversaire de la mort de la figure du maloya.
De son vrai nom Julien Ernest Philéas, Granmoun Lélé s’en est allé à 74 ans des suites d’une longue maladie rénale. Pour honorer la mémoire de l’homme qui ne quittait pas son accordéon, son fils, Willy Philéas, porté par son groupe Groove Lélé, prépare un album intitulé "Sapik Maloya !". Parmi les titres, plusieurs morceaux inédits de Granmoun Lélé.
En hommage à la figure emblématique de La Réunion, une biographie sous le titre de "Granmoun Lélé, la voix des ancêtres" vient de paraître aux éditions Orphie. Granmoun Lélé a ancré à jamais la musique réunionnaise dans l’éveil des sens. L’artiste a légué plus de 200 titres à la culture du maloya.
Julien Philéas est né le 28 février 1930 à Saint-Benoît. Son surnom ? L’histoire raconte qu’à l’heure du goûter sa mère criait toujours "Julien, lé lait !" Le nom de scène était tout trouvé. Granmoun Lélé puise sa passion pour la musique dans les "kabarés". Le maloya accompagnait les "services", hommages rituels rendus aux ancêtres dans l’intimité des cours. S’en suit une infinité de chants, rythmés par des mélodies à la frontière de l’imaginaire et des paroles mêlant des dialectes malgaches.
Dix ans après sa disparition, Granmoun Lélé est une source d’inspiration pour les générations qui se sont appropriées le maloya et ont su l’élever dans la spiritualité.