Ce vendredi est marqué par la Journée mondiale du refus de la misère. C’est l’occasion pour le grand public d’entendre la voix des personnes qui vivent dans la grande pauvreté. À Petite-Île, une mère - sous couvert d’anonymat - a accepté de parler de son quotidien. Elle vit avec ses six enfants dans des conditions misérables.
La pauvreté : 49 % de la population réunionnaise y est confrontée au quotidien. Ce chiffre représente le taux de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté fixé a environ 950 euros. Des chiffres qui cachent des situations extrêmement difficiles au quotidien.
Dans le sud de l’île, une mère de famille a accepté de se confier en dévoilant ses conditions de vie. Cette femme vit avec ses six enfants : ils ne vivent que des allocations, 1200 euros par mois. Un montant très vite dépensé entre le loyer, les factures et le budget de l’alimentation…
Dans sa maison, cette mère de famille déplace les matelas deux fois par jour. Ces matelas sont posés à même le sol, dans deux des trois chambres de son logement dégageant une forte odeur d’humidité… La troisième chambre est elle très rudimentaire.
Dans la cuisine, les placards sont vides. Ginette (nom d’emprunt) doit se battre jour après jour pour nourrir ses enfants. Son aîné est âgé de 23 ans et il cherche désespérément un travail. La dernière née de cette fratrie est âgée de 18 mois. Son père participe aux dépenses lorsque Ginette ne peut plus répondre aux besoins de son bébé...
Les factures, relances et autres mises en demeure s’entassent dans le seul meuble de la maison. Plus de la moitié des revenus de cette famille sert a payer le loyer et les enfants pâtissent aussi de cette situation plus que difficile.
Décrocher un emploi reste malgré tout le rêve de cette mère de famille et de ses enfants majeurs. Ils vivent depuis plus de quatre ans dans de grandes difficultés mais ils préfèrent rester discret, question de fierté, mais aussi pour ne pas attirer la pitié des gens…
Retrouvez dans la vidéo ci-jointe le témoignage de Ginette.