Parmi les 4 000 personnes devant les grilles de la préfecture pour manifester leur soutien à la continuité territoriale, plusieurs personnalités de tous bords politiques dont les maires de différentes communes.
4 000 personnes brandissant drapeaux tricolores et banderoles rassemblés ce matin dans les Jardins de la Préfecture à Saint-Denis.
L’appel lancé par le président de Région Didier Robert à se mobiliser pour la poursuite du dispositif d’aide à la continuité territoriale sous sa forme actuelle a été plébiscité. La cause du ressentiment : l’annonce faite par le Gouvernement de ne financer qu’un seul billet d’avion de manière triennale contre tous les ans actuellement.
“Cette continuité territoriale doit se poursuivre, avec une aide en faveur des plus défavorisés, mais elle doit se poursuivre tous les ans”, plaide Jean-Louis Lagourgue, le maire de Sainte-Marie.
“Nous sommes un département Français, nous sommes ni plus ni moins que la Corse, que les îles Canaries. Les Réunionnaises et Réunionnais doivent aller de l’avant, être unis et solidaires”, exulte Joseph Sinimalé, maire de Saint-Paul, qui s’est époumoné devant une foule en majorité conquise à sa cause.
Une solidarité qui va donc au-delà des clivages politiques. C’est le sentiment partagé par Vanessa Miranville, maire de La Possession. “C’est un mouvement important, parce que l’on montre-là que nous sommes en dehors des frontières politiques, on n’est pas là pour des échéances ou quoi que ce soit. Nous sommes là en tant que Réunionnais, pour défendre les intérêts communs".
De son côté, Bruno Mamindi-Pajany, le maire de Sainte-Rose, laisse poindre une pointe de réalisme quant aux intentions des politiques venus assister à ce rassemblement, avant de défendre une cause commune pour contribue à l’économie réunionnaise.
“Ce n’est pas seulement parce qu’il y a des échéances (électorales), il ne faut pas être naïf, il y a des échéances, oui, mais le problème est de poser la continuité territoriale en termes de développement. Quand on dit insertion, mais si on ne participe pas, ou ne contribue pas au financement du billet d’avion etc., il y a un problème”.
Un problème pas insoluble, selon Stéphane Fouassin. Le maire de Salazie en est convaincu, tout en étant conscient de la nécessité de devoir se battre. “Forcément, il y a un combat, qui se déroulera au mois de décembre de l’année prochaine, mais ce n’est pas l’heure de ce combat-là. Aujourd’hui nous nous battons pour que l’État continue à accompagner La Réunion dans son développement”.