Inspiré du Grenelle de la mer, le TCO souhaite donner un nouveau visage à son territoire de l’Ouest. Un état des lieux est réalisé par différents acteurs, avant une mise en place d’aménagements.
“Pour les filaos, qui sont actuellement complètement déracinés, on voyait le sable à hauteur du tronc”, explique Roland Troadec, docteur en géologie marine et expert en érosion côtière.
La plage de l’Ermitage a rétréci de 15 mètres en 40 ans. Avec le village artisanal de l’Éperon, ou encore les bassins des Cormorans, elle fait partie des sites qui ont récemment fait l’objet d’une visite de terrain de la part d’élus, de chefs d’entreprises, de scientifiques et d’associations.
À l’initiative du TCO, ils vont travailler sur l’aménagement d’un territoire-test qui s’étend des hauts de la Saline jusqu’à 12 000 nautiques au large des plages. Après avoir rendu leurs conclusions, différentes actions seront mises en place à partir de l’an prochain.
“Au fil des dernières années, nous avons vu un départ des artisans du village artisanal de l’Éperon, en raison notamment des loyers qui sont assez chers et dissuasifs. Ils ont été peu à peu remplacés par des structures plus commerciales”, explique Carole Lallemand, chef de projet tourisme à Saint-Paul.
Cette démarche s’inspire du Grenelle de la mer, pour permettre une gestion intégrée de la mer et du littoral. La gestion de l’eau en fait partie, comme dans la zone des bassins des Cormorans.
L’objectif étant d’éviter les erreurs du passé, comme l’explique Jean-Lambert Join, hydrogéologue et professeur à l’Université de La Réunion. “Quand Plateau Caillou s’est construit, un matelas s’est retrouvé dans le réseau d’assainissement et l’a bouché. Après une grosse pluie, il y a eu un débordement par la bouche d’égout, qui est venu directement dans le captage, provoquant une grosse épidémie à Saint-Paul”.