Grâce aux survols réalisés par un drone à rayons infrarouges, une cartographie précise des fonds marins de la Réserve Marine de La Réunion est en cours d’élaboration. Ce projet baptisé "Hypercorail" est rendu possible grâce à une collaboration internationale.
La passe de l’Ermitage vue du ciel : c’est dorénavant une vision accessible - en profondeur - grâce à un drone à rayons infrarouges. Cet engin a été élaboré dans le cadre d’un projet baptisé "Hypercorail".
L’ambition de ce projet est clair : établir une cartographie précise des fonds marins via une collaboration internationale.
Deux doctorants de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne ont équipé un drone avec les équipements nécessaires à la cartographie des fonds marins. Ce projet pilote utilise l’imagerie perspectrale : une manière de mettre en lumière le rapport de force entre algues et corail. Car il faut savoir que plus les algues se développent, plus le corail s’érode.
En fonction des zones, les algues prennent le dessus ou pas... La première cartographie réalisée sur la réserve marine de La Réunion date de 2011 et pour la mener à bien, un avion avait été utilisé. Cette année, c’est un drone à rayons infrarouges qui va survoler - à basse altitude - la passe de l’Ermitage et la plage de Boucan Canot. Cette nouvelle étude permettra de mettre en perspective les données relevées en 2011.
Jusqu’à la fin de la semaine, la plage de Boucan Canot et la passe de l’Ermitage vont donc être étudiées au plus près grâce à ce drone. D’ici 2015, le but de cette étude est couvrir toute la réserve Marine de La Réunion.
Et l’ambition de ce drone à rayons infrarouges ne devrait pas s’arrêter aux frontière de la réserve marine de La Réunion car l’IFREMER envisage de mener des projets similaires dans les lagons de la zone océan Indien, comme à Mayotte.