L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail affirme que la consommation de la chair de requin ne peut être actuellement réautorisée.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) vient de rendre public son avis concernant le risque lié à la consommation des requins tigre et bouledogue à La Réunion. Une étude menée à la demande de la préfecture.
L’ANSES rappelle qu’aucune des analyses réalisées à ce jour dans le cadre du programme de recherche conduit à La Réunion n’a mis en évidence la présence de ciguatoxines dans la chair des requins prélevés au-delà de la limite de détection.
L’agence explique cependant que le foyer d’intoxication relevé à Madagascar en novembre 2013 est liée à la consommation d’un requin bouledogue. L’analyse de sa chair a révélé la présence de toxines de type ciguatoxines.
Le programme CHARC n’exclut pas que par des déplacements sur longues distances, notamment jusqu’à Madagascar, les requins tigre et bouledogue puissent ingérer ces toxines causes d’intoxications alimentaires associées à la consommation de chair de requins.
L’ANSES considère qu’il n’est pas possible d’écarter le risque que les requins tigre et bouledogue pêchés à La Réunion puissent être contaminés par des ciguatoxines. En conséquence, la consommation ne peut être actuellement réautorisée.
Le préfet de La Réunion rappelle que si la consommation de ces requins demeure interdite, en revanche, ceux-ci peuvent être pêchés en toute légalité.
Les études du programme Charc continuent donc avec l’objectif d’accroître les connaissances sur les déplacements de requins à l’échelle régionale et sur les biotoxines marines.