Une fois pris dans la spirale de la drogue, il est particulièrement difficile de s’en sortir. Difficile certes, mais pas impossible. Sous couvert d’anonymat, Kevin (prénom d’emprunt) a accepté de témoigner, il raconte l’enfer de la drogue et comment il a décidé de s’en sortir après dix ans de souffrances.
Chaque jour, les membres de l’association "Réseau Oté" accueille des hommes et des femmes qui sont tombés dans l’enfer de la drogue. Souvent polytoxicomanes, ils tentent de s’en sortir à l’aide des traitements de substitution, un passage obligé pour reprendre "une vie normale".
Aujourd’hui âgé de 27 ans, Kevin (prénom d’emprunt) a accepté de témoigner. Il raconte ce qu’il a vécu pendant 10 ans. Ses expériences l’ont conduit à consommer toutes sortes de de drogues fortes et pour financer ses produits, le jeune homme n’a pas hésité à revendre certains médicaments. Une fois au pris au piège de cette spirale, le polytoxicomane a tendance à se satisfaire de sa vie de "revendeur" car il acquiert une certaine notoriété qui devient parfois indispensable à ses yeux.
Pris dans une spirale infernale, ce polytoxicomane n’avait plus conscience de son état physique et psychologique... Kevin se détruisait jour après jour, sans parvenir à stopper cet engrenage.
Actuellement en plein sevrage, ce jeune homme est suivi par les professionnels du Réseau Oté. Cette association offre aux patients toxicomanes un "accompagnement médico-psychologique-social" par des intervenants en addictologie travaillant en réseau de compétences.
Les produits consommés par les patients suivis par le Réseau Oté sont toujours les mêmes (alcool, zamal, subutex, benzo, artane...) mais les professionnels constatent qu’ils consomment un peu plus d’alcool par rapport à l’année 2013 et environ 30% de plus pour le zamal.
Sur le département, la Kaz Oté accueille chaque année plus 300 patients et ces chiffres ne font qu’augmenter, ce qui souligne une fois encore l’étendue du fléau de la drogue. Certains patients sont pris en charge au moment de l’adolescence mais ces derniers ne peuvent pas bénéficier de traitements de substitution s’ils ne sont pas majeurs. De façon générale, les hommes et les femmes qui tombent dans l’enfer de la drogue ont été victimes "d’accidents de la vie" et leur consommation reflète une réelle souffrance.