Les radars pédagogiques continuent de fleurir sur les routes de l’île. Ce vendredi, deux appareils ont été installés sur la RD47 à Saint-André.
L’Etat et le Conseil général poursuivent le déploiement des radars pédagogiques. Ces appareils installés dans des zones dangereuses ou accidentogènes flashent les automobilistes sans les verbaliser. Objectif : susciter une prise de conscience et obliger les conducteurs à lever le pied.
Le huitième et le neuvième appareil ont été installés à Saint-André ce vendredi, dans les deux sens de circulation, sur la RD47, dans le secteur du Colosse. Une zone où la vitesse n’est pas toujours respectée.
"Pou roule vite i roule vite", commente Béatrice, propriétaire d’un snack-bar jouxtant la route. Pour elle, l’efficacité du dispositif dépend du comportement des automobilistes. Pour les sceptiques, qui pensent que l’appareil pourrait pousser les conducteurs à tester des vitesses excessives, il n’en est rien. "Ils sont conçus pour ne pas afficher les vitesses excessives", indique Hélène Rouland-Boyer, sous-préfète de Saint-Benoît. Elle poursuit : "Au-delà de 20km/h au-dessus de la vitesse autorisée, il n’y aura pas d’affichage".
L’absence de verbalisation n’exclut pas la répression. Les forces de l’ordre restent mobilisées dans cette zone où des contrôles sont régulièrement opérés. "La prévention et la répression sont un binôme", estime le capitaine Frédéric Lefevre, chef-adjoint sécurité publique de Saint-André.
La lutte contre l’insécurité espère prendre un nouveau tournant. "Le nombre d’accidents est en hausse", indique la sous-préfète, malgré des décès et des blessés en baisse. De nouvelles actions de prévention seront également mises en place. Au total, dix dispositifs sont déployés sur les routes réunionnaises. Le dernier radar sera installé la semaine prochaine dans l’Ouest.