Si à La Réunion la nomination de Najat Vallaud-Belkacem en tant que première femme ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a été accueillie positivement, son arrivée pour maintenir les réformes et orientations de l’État divise les parents et inquiète les syndicats.
Ancienne ministre de la Jeunesse, Najat Vallaud-Belkacem a été promue pour sa loyauté envers le président de la République François Hollande en devenant la première femme ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Une consécration qui lui permet de devenir numéro 4 dans l’ordre protocolaire du Gouvernement.
À La Réunion, l’application généralisée du nouveau calendrier dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires divise. La nomination d’une proche du président laisse peu d’espoir de voir un retour en arrière de ces changements, comme le craint ces parents d’élève. "J’estime que cette nomination risque d’aggraver la situation. Pour une ministre de l’éducation, on aurait pu trouver mieux", "On espère qu’elle va remettre notre école comme avant, avec le mercredi, sans les enfants, car là ils doivent se réveiller tous les matins".
Si la CGTR Éduc’Action salue l’arrivée à ce poste d’une femme, le secrétaire général Patrick Corre partage l’inquiétude des parents. "La nouvelle ministère de l’Éducation était porte-parole du Gouvernement et n’a eu de cesse de vanter la politique libérale de François Hollande. Nos inquiétudes ne peuvent êtres que renforcées par rapport à la fonction qu’elle occupait précédemment. Elle incarne et défend une politique qui va vers plus d’austérité. Le message de la formation du gouvernement Valls II est extrêmement clair".