Une baleine observée traînant derrière elle une bouée. Le cliché a suscité de nombreuses polémiques auprès des associations environnementales qui ont mis en cause les drumlines utilisées pour capturer les squales. Le Comité régional des pêches répond aux accusations en dénonçant une "manipulation de l’information".
Le président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) de La Réunion, Jean René Enilorac, a réagi ce mardi aux "accusations portées la semaine dernière par un groupe d’associations écologiques sur la dangerosité des drumlines pour les baleines, dont un des spécimens a été aperçu trainant une bouée au large de Saint Gilles".
La baleine avait été observée début août lors d’une sortie plongée. Une bouée de pêche semblait être accrochée à sa caudale. L’association Globice, qui protège les mammifère marins, avait indiqué que l’engin ne semblait pas gêner le géant des mer mais n’excluait pas une intervention. Le dispositif "alerte échouage" n’avait pas été déclenché mais le spécimen était suivi de près par l’association.
L’information a rapidement été reprise par des associations de défense de la cause animale et de la protection de l’environnement. La polémique a soulevé la question du matériel utilisé par le programme Cap Requins pour pêcher les squales potentiellement dangereux.
Jean René Enilorac confirme "qu’aucun matériel de Cap Requins n’a été perdu depuis son lancement". Si l’origine de la bouée reste indéterminée, il ne s’agit pas d’une drumline. Sur la toile, les dénonciations se sont multipliées malgré des explications précises, relayées notamment sur la page Facebook d’OPR (Océan Prévention Réunion) et \"Rend a nou la mer\".
"Jean René Enilorac regrette la manipulation de l’information à laquelle se livrent les représentants de ces associations pour témoigner leur opposition à ce programme, sans qu’ils ne proposent par ailleurs de solutions alternatives concrètes à la réduction du risque requins à La Réunion", indique le CRPMEM dans un communiqué.
Le président du CRPMEM rappelle par ailleurs que "le dispositif de sécurisation des activités nautiques en cours d’expérimentation redouble de vigilance sur les prises accessoires au travers un protocole suivi scientifiquement et une innovation technologique d’alerte en temps réel des captures".