Patrick Serveaux était invité sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion ce mardi, quelques heures après l’attaque de requin dont a été victime un surfeur à Saint-Leu. L’homme de 51 ans s’en sort avec des blessures mais cet accident relance la question des conséquences de la crise requin sur l’activité touristique réunionnaise.
Il est peut-être encore un peu tôt pour parler d’un nouveau coup dur pour le tourisme réunionnais. Mais l’information a rapidement été relayée par les médias nationaux et les réseaux sociaux. Un surfeur a été attaqué par un requin sur le spot de Saint-Leu. Vincent, 51 ans, a été mordu au mollet et au poignet. L’homme est actuellement hospitalisé au Centre hospitalier Gabriel martin à Saint-Paul.
Cette attaque, la première depuis le début de l’année, intervient alors que plusieurs appels à respecter l’arrêté d’interdiction de baignade et de pratique des activités nautiques dans les zones hors lagon et non-surveillées de l’île ont été communiqués. Le tourisme, qui ne s’est jamais relevé de la crise requin, démarrée en 2011, pourrait une nouvelle fois en pâtir.
"Il conviendra de mettre en place des moyens rapidement pour sécuriser les zones de baignade", a commenté Patrick Serveaux. Le président de l’IRT (Ile de La Réunion tourisme) était invité dans le 19h d’Antenne Réunion ce mardi.
S’il est difficile d’évaluer l’impact chiffré de la crise requin sur le tourisme local, Patrick Serveaux assure être "très vigilant". Pour lui, cet accident est "l’attaque de trop".
"L’objectif est de communiquer de manière factuelle sur ce qu’il s’est passé", ajoute le président de l’IRT qui a succédé à Jacqueline Farreyrol. Un cabinet de presse travaille actuellement sur le sujet. Les réseaux sociaux sont également surveillés.
"Nous ne sommes pas là pour cacher la vérité, mais nous devons présenter les faits tels qu’ils se sont passés", estime le président de l’instance touristique.
Patrick Serveaux a également souhaiter dissocier le dossier de la crise requin, de celui de la gestion du risque requin. "Notre mission est la promotion de la destination Réunion", commente-t-il. Pour lui, la crise est une chose, le risque une autre.
Le président de l’IRT a par ailleurs indiqué qu’ l’IRT comptait interpeller François Hollande, lors de sa visite à La Réunion prévue les 25 et 26 juillet. L’IRT va par ailleurs publier une lettre adressée au Président. "Si nous voulons faire redécoller la destination Réunion, il faut mettre en place des moyens complémentaires", estime-t-il. L’IRT réclame également des moyens immédiats pour sécuriser la mer.