Le syndicat local UFAP-UNSa Justice a lancé un mouvement de "prison morte" ce lundi à partir de 6 heures pour contester l’application d’un arrêté qui veut mettre fin à la fouille systématique des détenus qui quittent le parloir. Sans détecteur de métaux installé à cet endroit, le syndicat déplore une décision qui met la sécurité des employés en danger.
Depuis ce matin 6 heures, le syndicat local UFAP-UNSa Justice a amorcé un mouvement de "prison morte" - suivi par une dizaine de surveillants - suite à la décision par la direction de l’application de l’arrêté 57 au sein de la maison d’arrêt de Saint-Pierre. Celui-ci met fin à la fouille systématique des détenus sortant du parloir.
Pour le syndicat, appliquer cet arrêté alors qu’un détecteur n’a pas été installé au niveau du parloir, c’est mettre en danger la sécurité des employés de la prison mais aussi "envoyer un signal fort à nos gentils détenus". Celui-ci leur permettrait même d’organiser des "soirées festives dans les cellules".
Cette loi qui existe depuis près de 5 ans maintenant doit être appliquée à partir d’aujourd’hui dans la maison d’arrêt de Saint-Pierre. Les employés en ont été informés en fin de semaine dernière.
Le syndicat a donc lancé un mouvement de "prison morte" empêche ainsi toute entrée ou sortie des détenus ou autres individus sauf urgence médicale.
L’UFAP-UNSa Justice dénonce par la même occasion le "démantèlement" de l’institution pénitentiaire. Le syndicat exige la mise en place d’un comité technique d’urgence sur le sujet mais aussi l’installation d’un détecteur à la sortie du parloir, qu’il soit précisé sur la note de service que la fouille par palpation doit être effectuée dès que la personne détenue a eu un contact avec une personne extérieure, la sensibilisation des familles sur le risque qu’elles font courir aux détenus en faisant entrer des produits ou téléphones dans des parloirs.
Pour le syndicat, c’est aussi l’occasion d’attirer l’attention des différents élus sur les problématiques rencontrées dans la maison d’arrêt.
Une assemblée générale est prévue à midi pour décider du prolongement ou non de la grève.