Nouvelle mobilisation des personnels des trois centres pénitentiaires de l’île ce jeudi. A l’appel du syndicat national UFAP-UNSa Justice, un blocage des établissements pénitentiaires a été mis en place ce matin.
Dans le cadre du mouvement national organisé le 12 juin 2014 sur tout le territoire, l’UFAP-UNSa Justice Réunion Mayotte a procédé au blocage des établissements pénitentiaire jeudi 12 juin.
Le mouvement s’est déroulé de 6h à 8h devant les 3 établissements pénitentiaires (la maison d’arrêt de Saint- Pierre, le centre de détention du Port et le centre pénitentiaire de Saint-Denis).
Les personnels tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur la dégradation de leurs conditions de travail. Des conditions qu’ils jugent de plus en plus "dangereuses" avec la montée des actes d’incivilité et de violence.
Ils pointent également du doigt les problèmes de sécurité. "On a un détenu qui va au parloir, au retour on n’a plus le droit de le fouiller. Toutes sortes d’objets rentrent au sein de nos détentions, ce qui met à mal notre sécurité", explique David Calogine, secrétaire général UFAP-UNSa Justice Réunion-Mayotte.
Les manifestants se sont ensuite donnés rendez-vous devant la préfecture, au square Labourdonnais à Saint-Denis. Les personnels ont transmis au préfet un courrier afin d’obtenir une rencontre avec le représentant de l’Etat et exposer leurs revendications.
Les personnels déplorent également le manque de moyens et d’effectifs. Selon David Calogine, "l’administration reconnaît un manque de 800 emplois sur un corps de 27 000 fonctionnaires". Une carence jugée "énorme" par le secrétaire général du syndicat de justice.
"Les effectifs et les organigrammes sont mal calculés, mal ajustés, dénonce David Calogine, les personnels sont sans cesse rappelés sur leur repos, ils sont au bout du rouleau".