Menacés par un champignon coriace, plusieurs ficus centenaires de la place Jeanne d’Arc à Saint-André doivent être détruits. Une décision prise par la municipalité de la ville de l’Est, par mesure de sécurité.
Un champignon, l’amadouvier, s’attaque aux ficus du parvis de la mairie de Saint-André. Sept arbres centenaires ont déjà été touchés. Ce type de champignons, ne passe pas inaperçu. Le végétal arbore des plaques arrondies qui peuvent atteindre jusqu’à 40 cm de long pour un poids de 2kg.
"C’est un champignon qui s’attaque à la structure de l’arbre", explique un agent. Le végétal s’installe sur le tronc de l’arbre et en fragilise le squelette. "On se retrouve en présence d’une maison en béton mais sans fer", illustre l’agent. Les arbres se retrouvent avec des fissures. Conséquence : le ficus peut céder à tout moment.
Aucun traitement n’existe pour le moment pour lutter contre ce fléau. "Les arbres sont condamnés", déplore l’agent. Par sécurité, la mairie a donc pris la décision d’abattre ces ficus centenaires. Une dizaine d’arbres sont ainsi amenés à disparaître, sur la place de l’église et de l’hôtel de ville.
Pour Jean-Paul Virapoullé, "ces ficus qui sont les arbres de la Compagnie des Indes font partie du patrimoine historique de la ville". Le Premier magistrat justifie la décision prise par la municipalité : "Je ne peux pas prendre le risque de voir les branches tomber sur les automobilistes ou sur les passants".
La mairie de Saint-André compte cependant effectuer de nouvelles plantations sur la place Jeanne d’Arc. Des arbres qui devront attendre une trentaine d’années avant de pouvoir faire totalement partie du paysage.