Pneus abandonnés sur les routes, dans les ravines, ce type de pollution se fait de plus en plus rare à La Réunion. En quelques années, la filière du recyclage des pneus a connu un véritable essor.
Sur les 800 000 pneus mis sur le marché près de la moitié sont recyclés. Près de 4 millions de pneus ont déjà été récoltés par une entreprise spécialisée. Le taux de collecte – suivant les éléments fournis par les clients – avoisine aujourd’hui les 90%. Le chiffre s’élève à 80% à l’échelle nationale. La filière du recyclage de pneus connaît un véritable boom.
La filière a trouvé son essor en 2005. Suite à la crise du chikungunya à La Réunion et à la multiplication des opérations de prévention et de lutte contre la prolifération des gîtes larvaires, les pneus usagers sont devenus l’ennemi public numéro un. Les pneus jetés dans la nature, accumulant l’eau et l’humidité, sont les lieux de reproduction privilégiés des moustiques.
Pour trouver une nouvelle utilité, les pneus sont broyés à plusieurs reprises dans des machines. Rendue à l’état de petits morceaux de plastique – appelés chips- puis de poudre - le "granulat" ou la "poudrée" - la matière première secondaire est notamment utilisée pour réaliser des airs de jeux et des terrains synthétiques.
Les pneus recyclés sont également utilisés dans le bâtiment. Une partie de production avait notamment servi à réaliser les remblais pour le viaduc de la tranchée couverte de la route des Tamarins.
La valorisation principale de ce recyclage : son utilisation en tant que source énergétique. Seul bémol, c’est l’extérieur qui profite de cet usage. Une importante partie de la production est exportée vers l’étranger. Les responsables de l’entreprise souhaiteraient vendre le produit issu des pneumatiques recyclés en local.