Ce week-end, les services de la Société d’Etudes Ornithologiques de la Réunion (SEOR) ont déjà récupérés plusieurs centaines de pétrels de Barau. Les agents vont soigner ces oiseaux blessés avant de les relâcher.
Désorientés par les lumières artificielles produites par les villes, les pétrels de Barau s’échouent sur le sol. En effet, en avril, les jeunes pétrels de Barau prennent leur envol de leurs colonies situées dans les hauts de l’île. Pour ces oiseaux endémiques, cette migration est un véritable parcours du combattant.
Aveuglés par la clarté des lampadaires, les pétrels tournent autour et finissent bien souvent par s’échouer sur le sol. Ils sont alors à la merci de l’ensemble des prédateurs et risquent de se faire écraser par les voitures. La SEOR et le Parc National collaborent pour sauver les pétrels. Chaque année, ils organisent une opération d’extinction des lumières, destinée à moins troubler les oiseaux.
Samedi et dimanche dernier, communes et particuliers ont été nombreux à solliciter la SEOR pour que les agents récupèrent les animaux blessés. Uniquement ce lundi, la société a reçu 50 appels d’anonymes qui ont trouvé les oiseaux au sol dans leurs jardins ou dans la rue. Les volatiles sont ensuite soignés, nourris avant d’être remis en liberté, lorsqu’ils sont complètement rétablis. La "convalescence" peut durer de quelques heures à quelques jours.
Le pic de l’envol des pétrels est attendu le 21 avril prochain. Le risque d’échouage est très élevé, car la lune sera très mince, ce qui réduit encore les repères naturels des oiseaux. Tous les oiseaux récupérés peuvent être ramenés dans les casernes de pompiers de l’île.
Si vous trouvez un pétrel, mettez le dans un carton troué pour qu’il puisse respirer. Ne le nourrissez pas. Pour tout renseignement, les particuliers peuvent appeler la SEOR au 02 62 20 46 65.
