Selon la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP), plus de 4000 enfants sont victimes de maltraitances à La Réunion. Ces marmailles sont en danger ou risquent de l’être.
Selon la définition de l’O.D.A.S (Observatoire Décentralisé de l’Action Sociale) "l’enfant maltraité est celui qui est victime de violences physiques, cruauté mentale, agressions sexuelles, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique".
Hier, le beau-père du jeune Kaylan, 2 ans, a reconnu avoir brutalisé ce garçonnet pendant de longues semaines. Cet homme âgé d’une vingtaine d’années a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen pour "violences habituelles sur un mineur de moins de quinze ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Ce drame qui a coûté la vie au petit Kaylan n’est malheureusement pas un cas isolé.
Plus de 4000 cas d’enfants victimes de maltraitances, de carences affectives, éducatives (...) ont été recensés l’an dernier à La Réunion. Un constat alarmant réalisé par la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP).
Ces enfants sont en danger ou en "risque de danger" selon les professionnels. Ces deux types de situation sont à distinguer mais dans tous les cas, ces signalements cachent de grandes souffrances.
Pour plus de précision : "4041 ont été concernés par une ou plusieurs informations préoccupantes en 2013". Il s’agit précisément d’un signalement transmis au Département pour alerter sur la situation d’un mineur.
1008 enfants étaient "en risque de danger" en 2012 : ce sont des enfants qui vivent dans des conditions mettant en danger leur santé, leur sécurité, leur moralité, leur éducation, sans que ces enfants soient maltraités...
Toujours selon les chiffres de la Cellule de recueil des informations préoccupantes (CRIP) : 339 enfants étaient considérés comme étant en danger en 2012. Ces marmailles montrent des signes concrets de souffrances physiques (hématomes, fractures, brûlures...)... Mais aussi des signes de souffrances affectives, psychologiques, comme les troubles du comportement.
Les enfants en danger direct sont surtout victimes de violences physiques et ce, dans un tiers des cas recensés, 28% d’entre eux sont victimes de violences sexuelles. Viennent ensuite les violences psychologiques mais aussi les négligences lourdes de la part des parents ou responsables légaux.
Pour prévenir ces violences, avertir, signaler, parler (...) un Numéro vert départemental est à la disposition de tous : le 0 800 22 55 55. Ce numéro anonyme et gratuit est disponible du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30.