Cet après-midi, le ministre des Outre-mer a pris la direction les Makes, afin de découvrir le travail effectué dans la lutte des espèces invasives. Il y en a plusieurs sur l’île, et leur présence est nuisible aux indigènes, mais aussi au label des cirques, pitons et remparts de l’UNESCO.
Longose, goyavier, et vigne maronne, ce sont trois espèces invasives présentes dans ce sous bois de la forêt des Makes dans les Hauts de Saint-Louis.
Le ministre des Outre-mer, accompagné de la secrétaire d’État effectuent une visite guidée avec les agents de l’ONF et du Parc National. C’est l’occasion pour eux de prendre la mesure du travail à effectuer.
Sébastien Lecornu est pour sa part interpellé sur la question de la retraite anticipée et des conditions de travail des ouvriers de l’ONF
"Sachez que la pénibilité du travail, c’est quelque chose de pleinement identifié. On le mesure d’autant plus qu’aujourd’hui il fait bon et frais parce que nous sommes en hiver", a souligné Sébastien Lecornu
L’ONF s’attache à détruire cette végétation invasive, dangereuse pour la biodiversité locale, mais aussi pour préserver le label de l’UNESCO.
Fin 2017, l’UICN avait dégradé la note du bien inscrit, en nous disant qu’il n’y avait pas assez d’effort en matière de lutte contre les invasives, donc c’est une thématique très importante, explique Sylvain Léonard, directeur régional de l’ONF.
Une fois les espèces supprimées, le Parc National prend le relai afin de favoriser la repousse des spécimens endémiques et indigènes.
"Sinon, elles sont étouffées littéralement sous le Longose et elles ne peuvent pas se développer correctement", précise Anne-Laure Pecheur, adjointe au responsable de secteur sud du Parc National
De nombreux élus étaient présents cet après-midi, qui au delà de la biodiversité, voient un intérêt économique et social à la préservation et à la valorisation des forêts.
"La forêt réunionnaise c’est une source de richesse patrimoniale qu’il faut protéger, mais c’est aussi une niche d’emploi. Quand vous protégez, quand vous la protégez contre les espèces envahissantes, contre les feux de forêt, vous donnez de l’emploi", assure Cyrille Melchior, président du Département.
Chaque année, l’ONF dispose de 7 millions d’euros financés par le Département et les fonds européens pour la préservation et l’entretien des forêts domaniales.