Il ne reste plus qu’une semaine avant d’être fixé sur la décision du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco. Les 21 pays membres de ce jury examineront attentivement le dossier réunionnais. L’inscription de la Réunion au patrimoine mondial de l’Unesco représente un enjeu majeur. A la clé : une reconnaissance internationale et un tremplin pour le secteur du tourisme.
La France, l’Afrique du Sud, l’Australie ou encore l’Iraq : au total ce sont 21 pays qui étudieront les propositions d’inscriptions de 6 biens naturels, 24 biens culturels et 2 biens mixtes sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco cette semaine.
La Réunion qui a déjà inscrit le maloya sur cette liste en tant que bien culturel espère à présent faire connaître ses pitons, cirques et remparts, fierté des Réunionnais et biens uniques au monde. Cette 34 ème session sera dirigée par Joao Luiz Silva Ferreira, le Ministre brésilien de la Culture et Président du comité mondial de l’Unesco.
Si la Réunion rejoint les 890 biens de l’Unesco, elle bénéficiera d’une vitrine ouverte sur le monde. Son rayonnement sur la scène internationale lui permettrait d’augmenter sa fréquentation touristique de 10 à 15% selon des premières estimations. Le tourisme qui est pour l’instant majoritairement affinitaire devrait lui pouvoir migrer davantage vers un tourisme international.
Les 100 000 hectares de terres réunionnaises soumises à l’appréciation du comité du patrimoine de l’Unesco constituent pour la délégation qui défend le projet à Brazilia un atout de taille.
32 sites sont en lice. Concernant la France, deux candidatures ont été soumises au comité : celle de la Réunion et celle de la cité épiscopale d’Albi. Le dossier réunionnais ne souffre d’aucune compétition. En effet, l’ensemble des sites proposés à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial peuvent être retenus. De la même manière, l’éventualité qu’aucun dossier ne soit validé est aussi à considérer.
La Réunion, le Portugal, le Tadjikistan et les 29 autres sauront le 3 août, date de la fin de la session d’examination des dossiers par le comité, si leurs biens figureront sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.