Quelques jours après le premier anniversaire de l’incendie ravageur du Maïdo, on assiste à une nouvelle catastrophe. Mardi 25 octobre, en début d’après-midi, trois foyers se sont déclarés simultanément, à Piton Rouge, sur le site du Grand Bénare et au Tévelave. Ces foyers en cours de fusion hier, menaçaient directement trente hectares de végétation. Un autre foyer s’est également déclaré au niveau du Piton des Orangers. Ce matin, le bilan est catastrophique : 300 hectares ont déjà été réduits en cendres.
Interrogé hier soir sur la situation, le Colonel Jacques Vandebeulque, Directeur du SDIS, estimait que le dispositif de secours mis en place par les autorités était "conforme au dispositif prévu dans le cadre du plan opérationnel réalisé l’année dernière".
Hier, 70 personnels ont été mobilisés sur les lieux du sinistre. Dans la nuit de mardi à mercredi, une centaine de sapeurs-pompiers a également été dépêchée en renfort sur le secteur de l’intervention. Objectif : combattre les flammes et empêcher leur progression. Sur toutes les zones accessibles, d’importants moyens humains et techniques ont été engagés.
Dès ce mercredi matin, les hélicoptères bombardiers d’eau procèderont à de nouveaux largages. Les hommes du Détachement d’Intervention Héliportée entreront eux aussi en action. Les moyens aériens doivent permettre aux secours d’atteindre les sites les plus escarpés et de ceinturer le feu qui menace plus de trente hectares de forêt.
Le Directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours a estimé qu’il serait "pessimiste" d’envisager si tôt l’intervention de l’avion bombardier d’eau Dash. Par rapport à l’incendie survenu au mois d’octobre dernier, ce nouvel incendie est monté très vite en puissance. Mais les autorités étaient confiantes hier soir. Les moyens mobilisés pour cet incendie sont bien plus importants que ceux déployés en octobre 2010.
En ce qui concerne l’origine de ce sinistre, une fois encore, l’hypothèse d’un incendie criminel est privilégiée. Le feu est très impressionnant. Les colonnes de fumée noire sont en effet visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Le Codis, qui centralise toutes les informations, se prépare à une situation de crise.
Découvrez dans la vidéo jointe les coulisses du centre de commandement.