Le Titre de travail simplifié a laissé place au Chèque emploi service universel. Un changement qui n’est pas sans conséquence. A La Réunion, le dispositif concerne 30 000 particuliers employeurs et 16 000 salariés.
Le TTS (Titre d’emploi simplifié) a été supprimé au profit du CESU (Chèque emploi service universel). Un changement initié par la loi de finances 2014. Dans l’île, 30 000 particuliers employeurs sont recensés pour 16 000 salariés à domicile. Ces emplois regroupent notamment les femmes de ménage, les jardiniers, les assistantes de vie, ou encore les assistantes maternelles.
La mise en place du CESU a pour objectif la simplification de la rémunération de l’emploi à domicile. Guillaume Brionne, président de la Fédération des particuliers employeurs de La Réunion (FEPEM) explique les répercussions liées à ces changements. Le représentant parle d’une "avancée sociale significative". Il ajoute : "les cotisations des salariés sont calculées maintenant sur une base plus juste qui est le salaire réel."
Le changement a toutefois en contre-partie "un impact sur les cotisations qui sont payées par les salariés et par les employeurs", selon le président de la Fédération.
"Si l’employeur veut maintenir le salaire net perçu par le salarié, il va falloir qu’il augmente le salaire brut de près de 11%". Les cotisations augmentent et avec elle le coût de l’emploi. Un surcoût estimé à 16% pour l’employeur.
Pour Guillaume Brionne, cette augmentation "n’est pas négligeable sur le plan de l’emploi à La Réunion". Le coût horaire va notamment augmenter pour les employeurs. Il prédit, avec ces augmentations de salaires, un effet "très négatif sur l’emploi".
Retrouvez dans la vidéo ci-contre, l’intervention de Guillaume Brionne, en direct dans le 12h30 d’Antenne Réunion.