Protéger et valoriser la flore réunionnaise. C’est l’objectif du projet "Best" lancé par l’ONF (Office National des Forêts) et le Conseil Général.
Trois nouvelles aires protégées dans les forêts, notamment sur le littoral de Saint Philippe devraient ainsi voir le jour prochainement. Près de 350 hectares sont concernés. Ces aires protégées viennent en complément du Parc national et des réserves naturelles.
Le littoral de Saint Phillippe, la forêt de Bois de couleurs des Bas, ou encore celle des Hauts sous le vent...autant de milieux naturels en passe de devenir des aires protégées. Au fil du temps, la flore spécifique du Sud sauvage a perdu du terrain."On avait la forêt de Bois de couleurs qui venait jusqu’en contact du littoral. Aujourd’hui malheureusement ces forêts ont disparu", explique Julien Triolo, responsable de la cellule écologique à l’ONF.
Les hommes de l’Office National des Forêts entendent ainsi reconstituer la végétation originelle et l’enrichir d’espèces endémiques. Le bois d’éponge par exemple, est un "arbre endémique aujourd’hui devenu très très rare puisqu’il existait sur le littoral et avec cette particularité qu’elle résiste aux embruns", s’épanouit aujourd’hui dans le Sud sauvage.
Ainsi, plus de 400 arbres sont actuellement en pépinière et devraient être plantés sur les centaines d’ hectares de ces futures réserves. Cette forêt de Bois de couleurs des Bas, fait aussi partie du projet "Best" où se retrouvent là encore de nombreux végétaux endémiques.
C’est une des dernières réserves du même genre encore présente sur l’ile à moins de 400 mètres d’altitude. Les espèces doivent être protégées pour le bon fonctionnement de l’écosystème. "Tous les arbres au-dessus de nous sont endémiques et on a encore le sous bois typique dominé par les arbustes typiques comme le bois de corail, et dessous on va retrouver toutes les fougères qui composent cette forêt de Bois de couleurs des Bas", explique Julien Triolo.
Ce projet "Best" à échelle européenne vient d’un constat : celui de la présence de richesses patrimoniales en dehors des espaces protégés tels que le Parc national ou les réserves naturelles. Il répond ainsi à plusieurs objectifs dont la protection des espèces endémiques des plantes envahissantes.
L’ONF entend bien faire de La Réunion une île modèle en terme d’aires terrestres protégées. Le dispositif devrait également aboutir à la préservation du patrimoine floral de Mayotte.