Fustigé par la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV), le commerce de singes à Maurice rapporterait gros selon une enquête publiée ce jour par l’organisme de contrôle international.
900 millions de roupies, soit un peu plus de 22 millions d’euros ou 30 millions de dollars. C’est là le butin récolté par les marchands de singes à Maurice. Une enquête que le quotidien l’Express. mu mettait en avant dans son édition datée de ce jour. Le rapport qui incrimine ces agissements a été publié par la British Union for the Abolition of Vivisection, une association internationale qui milite pour le respect des droits des animaux.
Dans ce document, les membres de l’organisme annoncent avoir découvert l’ampleur des tortures faites au macaque à queue longue, une espèce répandue à l’île Maurice. Selon ce même rapport, durant la période 2004-2008, ce ne sont pas moins de 40 000 singes qui auraient été exportés direction les Etats-Unis et le Royaume-Uni pour nourrir le trafic illégal.
Les membres de la BUAV qui ont réalisé cette enquête de fonds ont par ailleurs réussi à infiltrer des réseaux de trafic de singe. Les images qu’ils ont pu tourner sont particulièrement violentes et ont suscité un tollé général après leur mise en ligne. On peut y voir les méthodes musclées des braconniers.
L’île soeur, qui serait le deuxième plus grand importateur de singes fait l’objet de vives critiques de la part de l’Union internationale. Les membres de la BUAV souhaitent maintenant sensibiliser le Premier Ministre Navin Ramgoolam pour que cessent ce traitement des macaques, un traitement jugé "inhumain". L’association a en outre condamné le rôle des grands groupes de recherches qui créent la demande. Chaque année, ce sont en effet 10 000 primates qui seraient sacrifiés par les grands laboratoires.