Le 20 décembre détient un place importante dans le coeur des Réunionnais. La Fête de la liberté commémore l’abolition de l’esclavage, par Sarda Garriga, en 1848.
La Réunion commémore le 165e anniversaire de l’abolition de l’esclavage vendredi 20 décembre. Célébrée à la mémoire des ancêtres esclaves, la Fête Kaf’ arbore des airs de fête nationale.
Si en 1789, l’Assemblée générale proclame la première Déclaration des droits de l’homme et du citoyen avec son célèbre article : " Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits", le traité n’a pas de répercussions dans l’île.
En 1794, la Révolution française pousse le pouvoir à abolir l’esclavage pour toutes les dépendances de la France. Des commissaires de la République sont envoyés à La Réunion en 1796 pour faire appliquer la loi. Application avortée. En 1802, Napoléon rétablit l’esclavage et la traite des noirs.
Il faudra attendre 1848 pour que l’abolition de l’esclavage devienne une réalité. Une émancipation des esclaves rendue possible grâce au sous-secrétaire d’État à la Marine chargé des colonies, Victor Schoelcher, et le receveur général des Finances, Sarda-Garriga.
165 ans après l’abolition de l’esclavage, les Réunionnais attendent toujours avec autant de ferveur ce jour commémoratif. Des animations culturelles et musicales ont lieu aux quatre coins de l’île. Point d’orgue de la fête : le traditionnel Kabar organisé pour fêter la liberté retrouvée.