Le nombre d’animaux euthanasiés : c’est un chiffre que les autorités ont bien du mal à faire baisser dans l’Ouest de notre département. Ces données sont alarmantes lorsque l’on sait que seules 75 procédures d’adoption ont été effectuées sur la même année. Le TCO en appelle au civisme, surtout en cette période de grandes vacances, propice aux abandons.
Près de 944 chats et 1486 chiens errant sur la voie publique ont été ramassés en 2010. Rien qu’à la fourrière de Cambaie, à Saint-Paul, 97% des animaux qui y ont été transférés sont euthanasiés. L’an passé, dans le secteur Ouest, 2430 animaux ont été capturés par les équipes de la fourrière. Les vétérinaires ont du procéder à un peu plus de 2200 euthanasies.
Ces chiffres conséquents rendent compte de la gravité de la situation. L’an dernier, seules 75 adoptions ont été enregistrées. Le scénario est presque toujours le même : les adultes, souvent influencés par les enfants, adoptent un animal tout petit. Ils l’élèvent, le nourrissent et au bout de quelques temps l’abandonnent, soit parce qu’il est devenu trop imposant, soit parce que les propriétaires s’en débarrassent au moment de partir en vacances.
Les raisons ou prétextes pour laisser un animal dans la rue sont multiples mais au final, ce comportement récurrent dans notre département aboutit sur une seule et même situation : des centaines voire des milliers d’animaux sur la voie publique, qui meurent écrasés ou piqués.
Pour les professionnels qui luttent au quotidien contre l’abandon des animaux, il s’agit avant tout "d’une mentalité à changer". Car malgré les campagnes de stérilisation et d’identification menées par les différentes communes, on constate que le nombre de chiens et de chats errants ne diminue pas. Si l’accent est porté sur l’information de la population, les défenseur des animaux rappellent aussi que la loi punit l’abandon d’un animal domestique. Les propriétaires indélicats encourent une peine de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.