Selon les producteurs, le muguet sera bien au rendez-vous ce 1er mai. Mais depuis 2 ans, les brins de cette fleur sont importés à La Réunion par avion, ce qui entraine un impact sur les prix… et des difficultés pour les fleuristes et commerçants.
Acheter un brin de muguet pour le 1er mai. Un symbole, mais pas forcément pour tout le monde : « Je n’en ai jamais acheté. Ça ne fait pas trop partie des traditions réunionnaises. », « Pour moi, ce n’est pas important. »
Ceux qui comptent quand même en acheter peuvent être rassurés : c’est une belle saison pour les clochettes. Joseph Avril peut en témoigner. Depuis 30 ans, il en cultive chaque année pour la fête du Travail. Cette période représente pour lui 15% de son chiffre d’affaires actuel. Son objectif : vendre 18 à 20 000 pots.
« On fait le nécessaire pour faire en sorte que le muguet soit prêt lorsque le client voudra en acheter, et qu’il dure le plus longtemps possible, c’est-à-dire environ 3 semaines une fois chez lui », explique-t-il. Ajoutant : « L’année dernière, on avait pas eu de soucis, l’écoulement avait été présent, donc j’espère que ce sera la même chose cette année. »
Le processus commence dès début avril, pour que le muguet fleurisse à la fin du mois. Les prix varient entre 5 et 10 euros. Mais face à la concurrence des centres commerciaux ou des vendeurs à la sauvette, pas facile pour les petits fleuristes de s’y retrouver, comme l’indique Isabelle Deschamps, gérante du magasin Impression Nature à Étang Salé. « À un moment donné je ne m’en sors plus, je ne me vois pas augmenter mon tarif de muguet. Je préfère rester chez moi en ce 1er mai. Il y a une concurrence déloyale, mais c’est vrai que pour nous il est difficile de proposer un produit attractif, on ne peut plus. »
Si les ventes de muguet ne sont pas au rendez-vous, les fleuristes devront miser sur un nouvel événement, comme par exemple la fête des mères, le 25 mai prochain.