Une soirée de tension hier. Depuis mardi dernier, les riverains du quartier du Chaudron et les habitants du Port et de Saint Pierre vivent dans la crainte. La mobilisation générale s’est soldée par de nombreux affrontements entre casseurs et forces de l’ordre. Au bilan : pillages et destructions. 15 voitures ont été brûlées en une nuit.
Les altercations se sont multipliées ces derniers jours dans le Nord, l’Ouest et le Sud du département. De nombreux quartiers ont été la scène de multiples actes de brigandage. On compte une quinzaine de voitures détruites et brûlées.
Les pompiers du département sont intervenus à une quarantaine de reprises dans la nuit d’hier et d’avant hier. Quatre engins de lutte contre incendies étaient à disposition au Chaudron. Le dispositif, mis en place les jours précédents pour parer à une éventuelle reprise des hostilités, avait toutefois été allégé.
Ces violences urbaines ont fait resurgir du passé de lourds souvenirs.
Gilbert Annette , maire de Saint Denis et conseiller général du Chaudron, est furieux. Il déclare que ce quartier, qui avait déjà souffert des émeutes de 1991, n’aurait pas du être désigné comme lieu de regroupement. "Une sorte de paix sociale était acquise malgré les problèmes sociaux aigus. Les casseurs sont d’ailleurs venus pour libérer leur rage" - "Ce n’est pas comme ça que les problèmes seront résolus".
Mercredi matin, le maire de Saint Denis appellait au calme et à l’apaisement. Jusqu’à minuit, pas d’incident majeur dans la capitale hormis une voiture incendiée. Ailleurs le bilan est plus lourd notamment au Port où 10 voitures ont été brûlées. 4 à Saint Pierre.