Les chiffres donnent le vertige. En 2009, le personnel de la Gendarmerie a enregistré 140 000 appels de femmes dénonçant des violences intra-familiales ou se sentant en danger vis-à-vis de leur concubin.
90 000 appels téléphoniques ont été passés de nuit. Pour faire face à l’ampleur du phénomène, un personnel local est en permanence au bout du fil : « dans de très nombreux cas, les femmes qui appellent s’expriment en créole… ».
Dès le début de la conversation, les gendarmes demandent en priorité l’adresse et le numéro de téléphone à la personne : « bien souvent la communication est coupée… Dans ce cas, nous rappelons ou bien nous envoyons une équipe sur place ».
Un collectif d’associations de femmes a été accueilli ce matin dans les locaux de la caserne Vérines, afin de constater de visu, les moyens mis à disposition pour aider en urgence les femmes en danger.
La représentante de « Ni putes ni soumises » a également déclaré que de très nombreuses femmes n’osent pas appeler la Gendarmerie ou la Police en cas de violences intra-familiales.
La délégation de femmes s’est ensuite rendue du côté du Commissariat Malartic afin de constater que là-aussi les policiers ont mis en place des procédures d’écoute et d’intervention rapides.