Les agents des Douanes ont saisi plusieurs kilos de déchets dangereux ainsi que 1200 batteries usagées destinées à la vente à Madagascar. La dernière saisie de ce type date de 2008.
200 batteries usagées dans un conteneur, 1000 dans un autre caisson métallique. La saisie à laquelle les autorités ont procédé vendredi dernier est record. Cette marchandise, soigneusement dissimulée derrière d’autres encombrants a été découverte par les agents de la Douane.
Les vieilles batteries qui étaient cachées derrière des dizaines de pneus, de télévisions et de réfrigérateurs hors d’usage devaient être vendues dans la Grande Île. Un commerce illégal et sévèrement puni par la Loi française.
Les équipes de la Douane qui avaient de forts soupçons ont mené une opération afin de contrôler les conteneurs suspects. L’opération a payé puisque c’est le résultat de quatre mois de collecte qui a été saisi la semaine dernière.
Les services de la Douane se montrent très vigilants et multiplient les opérations de contrôle en vue lutter contre le trafic de batteries entre la Réunion et Madagascar. Cette action est nécessaire car les batteries sont des déchets dangereux dont l’exportation n’est possible que dans des pays de l’Union Européenne et de l’OCDE, où toutes les conditions sont réunies pour traiter ces marchandises.
Le Directeur de cabinet du Préfet Loïc Obled souligne par ailleurs les conséquences d’un tel trafic sur le développement de la filière de recyclage à la Réunion : "quand des acteurs respectent la règlementation, ils doivent assumer certains coûts" contrairement à ceux qui contournent la loi. Et Loïc Obled d’expliquer que dans ce cas "la concurrence est faussée".
La marchandise saisie par les agents de la Douane sera renvoyée à des sociétés habilitées à traiter ces déchets dangereux et polluants. Les propriétaires des batteries usagées qui se sont rendus coupables de fraudes seront visés par des plaintes pour infraction au code de l’environnement et pour infraction au code douanier.
Ils encourent une amende douanière et de lourdes peines qui peuvent aller de 3 à 8 ans de prison.