Frédéric Joram, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, explique les dispositifs mis en place suite à l’arrivée de 120 migrants sur l’île ce week-end.
Frédéric Joram, secrétaire général de la préfecture de La Réunion, fait le point sur l’arrivée de 120 migrants à Sainte-Rose samedi. Il évoque les détails des procédures en cours.
"123 personnes sont arrivées au port de Sainte-Rose. Il y a 9 femmes et 16 enfants qui ont été conduits. Ces passagers se disent Sri-Lankais."
"Ils ont tous exprimé le souhait d’obtenir l’asile en France. Ils sont placés en zone d’attente pour une durée de 4 jours. Si la procédure liée à l’asile n’est pas terminée, nous pourrons demander au juge des libertés et de la détention de les maintenir en zone d’attente 8 jours supplémentaires. Au total, la loi permet de les y maintenir jusqu’à 20 jours."
"Si leur demande d’asile n’est pas jugée recevable. Ces personnes seront reconduites par les autorités françaises dans leur pays d’origine comme 83 des personnes arrivées en 2018."
"Ce sont des raisons logistiques qui nous ont mené à choisir cet endroit à Sainte-Marie. C’est à proximité de l’aéroport, c’est très près de Saint-Denis où nous aurons à conduire les demandeurs d’asile pour les audiences devant les administrations judiciaires et administratives au cas échéant."
"Par ailleurs, c’est un local relativement simple à sécuriser pour les forces de l’ordre."
"Ce sont les membres de l’équipage qui ont été placées sous le régime de la garde à vue dans le cadre d’une procédure pénale. Ce sont les auditions qui permettront de donner une suite judiciaire."
"Il s’agit du 6e bateau transportait des Sri-Lankais depuis mars 2018. C’est bien une nouvelle manifestation de l’existence d’une filière d’immigration irrégulière à destination de la France via La Réunion."
"Ce sont une ou des filières qui sont actives au Sri Lanka qui sont combattues conjointement par les autorités Sri Lankaises et Françaises."
"Il y en a encore 70 qui sont à La Réunion, en procédure de demande d’asile. Leur avenir dépendra des décisions prises au bout de la procédure. S’ils ne sont pas autorisés à rester dans l’île. Il sont hébergés dans un centre dont l’Etat a confié la responsabilité à la Croix Rouge."