Xavier Deparis, le nouveau directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ARS est l’invité d’Antenne Réunion. Il indique avoir demandé au ministère de la Santé à ce que La Réunion soit prioritaire dans la livraison du vaccin Johnson & Johnson, efficace contre le variant sud-africain.
"La situation sanitaire est dans une relative stabilité, sur un taux d’incidence autour de 100 pour 100 000 habitants. On est sur une petite tendance à la hausse ces derniers jours, entre 170 et 190 cas."
"C’est la balance entre l’offre et la demande. Nous ne pouvons offrir que les doses dont nous disposons. Ce nombre de doses va en augmentant puisqu’on va passer à un potentiel de personnes vaccinées multiplié par quatre ou cinq. On va permettre aux gens de prendre rendez-vous dans un délai de quatre semaines."
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"On a uniquement du Pfizer à La Réunion. C’est un vaccin que l’on sait efficace contre le variant sud-africain. On n’a que du Pfizer parce que l’Astrazeneca était réputée non efficace contre le variant sud-africain. Un autre candidat va bientôt recevoir l’agrément de l’Agence européenne du médicament, c’est le vaccin Johnson & Johnson. Il est monodose beaucoup plus simple à utiliser d’un point de vue logistique."
"On a demandé, dans la zone océan Indien, à être prioritaire sur la livraison du vaccin Johnson & Johnson, étant donné l’intensité de la circulation du variant sud-africain. Le ministère a bien pris en compte notre demande."
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"Pour l’instant, on n’a pas fixé de cap. On est à un moment où on observe la tendance épidémique comme l’eau sur le feu. Ce qu’on veut surtout éviter, c’est une montée exponentielle des cas sur l’île qui conduirait à une augmentation des cas sévères et à une saturation du secteur hospitalier."
"Il y a des risques, mais une telle opération n’aurait pas été lancée si on n’avait suffisamment de données pour se dire qu’il y a plus de bénéfices que de risques pour ces patients."
"C’est une première mondiale, une évacuation sanitaire avec une durée de vol aussi importante pour des patients Covid+ intubés et ventilés. On a, en France, de très bons spécialistes qui nous permettent de se dire que l’on peut tenter cette opération avec un niveau de risque faible."
"Si elle fonctionne, on pourra envisager d’autres opérations. Ce n’est quand même pas pour nous la meilleure des solutions d’évacuer des patients. Imaginez-vous, se réveiller à Paris quand on s’est endormi à Mayotte ou à La Réunion. Ce n’est pas quelque chose qui doit devenir courant."