Les hôpitaux tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Ils pourraient déclencher le Plan blanc et rappeler en renforts les médecins et infirmiers partis en congés.
L’appel a été diffusé lundi sur les réseaux sociaux : une réserve sanitaire, pour répondre à la tension hospitalière. Mise en place par le ministère de la Santé, le dispositif exceptionnel permet de mobiliser des renforts dans tous les métiers de santé. Pour augmenter notamment la capacité d’accueil d’un établissement. Une mesure plus que nécessaire alors que le taux d’occupation est passé de 90 à 98 % le weekend dernier.
Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, explique : "L’idéal, ce serait qu’ils arrivent d’ici une semaine, car le pic arrive dans les 15 jours qui suivent. Si on veut éviter le reconfinement, l’hôpital doit se réorganiser très rapidement. On espère qu’en Métropole ils ne sont pas essoufflés et qu’ils aient du monde pour venir nous aider, sincèrement, on en a vraiment besoin."
Dans le cas contraire, l’Agence régionale de santé (ARS) pourrait décider de déclencher un Plan blanc. Le dispositif exceptionnel permet de mobiliser tous les personnels de santé, quitte à les rappeler lors de leurs congés, adapter l’activité médicale de l’établissement en supprimant les opérations non urgentes par exemple, ou encore disposer de tous les moyens matériels et logistiques de l’établissement.
L’objectif derrière la mesure : gérer une situation sanitaire d’urgence. Il peut intervenir à l’occasion d’épidémies comme c’est le cas aujourd’hui ; de catastrophes ou d’événements climatiques meurtriers, la canicule par exemple.
Face à une telle perspective, le personnel soignant déjà mis à rude épreuve depuis deux ans pourrait se montrer compréhensif.
Pour Alain Puelle, vice-président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) Réunion : "Nous personnel hospitalier sommes conscients de la problématique covid. Ils sont conscients de cette problématique et vont venir travailler sans problème."
Vendredi dernier, le préfet a annoncé un potentiel de 13 lits supplémentaires en réanimation d’ici la semaine prochaine.