Le débat sur les risques des pilules contraceptives de troisième et quatrième génération continue de faire polémique. Le gouvernement compte bien limiter leurs prescriptions en France.
La pilule est un moyen de contraception utilisé par cinq millions de femmes en France. 2,5 million de femmes prennent actuellement des pilules de troisième et quatrième génération.
Mi-décembre, une jeune femme jette un pavé dans la marre en déposant une plainte contre un laboratoire, convaincue que les pilules qu’elle a prises pendant de nombreuses années sont responsables de son état de santé actuel. En effet, à 25 ans Marion Larat porte de lourds handicaps suite à un accident vasculaire cérébral.
D’autres jeunes femmes se sont jointes à son combat et vont elle aussi porter plainte contre plusieurs laboratoires qui fabriquent ces pilules de troisième et quatrième génération.
Aujourd’hui, la ministre de la Santé Marisol Tourraine a demandé à l’Union Européenne de limiter l’utilisation de ces pilules. Elle a par ailleurs annoncé la mise en place d’un "dispositif" pour limiter leur prescription en France.
De son côté l’Agence Européenne du médicament (EMA) insiste sur le fait qu’il n’y a "actuellement aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement. Il n’y a de ce fait aucune raison que les femmes arrêtent leur contraception", rapporte Le Figaro.
Les pilules de troisième et quatrième génération présenteraient un risque cardio-vasculaire plus important que celles de deuxième génération. A La Réunion, la nouvelle provoque un certain étonnement. Les femmes qui ont consommé ces médicaments sont surprises d’apprendre qu’il y aurait des risques pour leur santé.
A compter du 31 mars 2013, la pilule de troisième génération ne sera plus remboursée par la Sécurité sociale. Cette mesure n’est pas seulement dans un intérêt de santé publique, elle permettra d’économiser 16,3 million d’euros par an à la Sécurité sociale.