François Chieze, directeur de la veille sanitaire de l’Agence régionale de Santé, réagit au bulletin hebdomadaire de Santé Publique France qui évoque la possibilité d’une sous-estimation des clusters sur l’île.
Le bilan hebdomadaire de Santé Publique France publié vendredi soir quelques heures après le point du Préfet, de l’ARS et du Rectorat a apporté des précisions sur la situation à La Réunion.
L’organe nationale de surveillance de l’épidémie de Coronavirus a annoncé que La Réunion avait dépassé le seuil d’alerte sur l’indicateur du taux d’incidence de la maladie. Mais Santé Publique France exprime aussi des doutes sur le nombre de clusters recensés sur notre île.
Le docteur François Chieze, directeur de la veille sanitaire à l’Agence Régionale de Santé de La Réunion, s’exprime à ces sujets sur le plateau du 19H WEEK-END.
"Il faut être encore plus vigilant. Nous avions pris avec le Préfet des mesures pour limiter la circulation virale. Nous sommes sur le seuil d’alerte. On savait qu’on était déjà à la limite. Les mesures mises en place pour se protéger, aller consulter, limiter les regroupements familiaux, doivent être pris en charge de façon majeure par chacun d’entre nous. Il faut appliquer ces mesures."
"On voit sur 4/5e des clusters que ce sont des regroupements familiaux sans protection. Si on ne respecte pas les gestes barrières, on verra augmenter ce nombre de nouveaux cas. Ce taux, on doit le limiter par la mise en place des gestes barrières."
51,9 cas pour 100 000 habitants à La Réunion
"L’analyse d’un cluster prend du temps. Au moment où l’on déclare un cluster, il peut y en avoir d’autres en cours d’analyse. Il peut y avoir un décalage d’un ou de plusieurs jours mais il n’y a pas de sous-estimation des clusters. Le cluster n’est que le témoin de la circulation virale. Si on ne prend pas les mesures, on aura un nombre de nouveau cas plus importants."
"On est sur un taux de tests extrêmement important. Il est supérieur à la moyenne en métropole. Nous avons les capacités."
"Lorsqu’on utilise les tests, c’est pour analyser les clusters, les nouveaux cas, faire les tests à J+7. Il faut la capacité aux laboratoires, il ne faut pas que tout à chacun se fasse dépister sans avoir d’abord vu un praticien. Les capacités ne sont pas saturées."