À La Réunion, entre 1968 et 2012, ce sont 7 prêtres qui ont été concernés dans 11 cas de pédophilie. La confession est un acte religieux et sacré. Suite aux conclusions du rapport Sauvé, une question demeure : doit-elle vraiment rester secrète ? Mgr Gilbert Aubry s’exprime sur le sujet.
Dans la religion chrétienne et dans le Droit, la confession oblige ceux qui recueillent l’aveu à ne jamais le révéler.
Selon Jacqueline, professeure de catéchisme : "La confession c’est secret, entre le prêtre et le bon Dieu."
Mgr Gilbert Aubry, évêque de la Réunion s’est exprimé sur ce sujet : "Une fois j’ai été amené à venir au tribunal et on m’a posé la question : est-ce que cette personne s’est confessée avec vous ? J’ai gardé le silence. Évidemment c’est un secret professionnel d’une importance particulière. On pourrait me mettre un couteau sous la gorge, que je ne parlerai pas. Et pour les prêtres, c’est pareil. Le secret de la confession est absolu."
Le rapport Sauvé révèle l’existence de 2 900 à 3 200 pédocriminels en France depuis 1950. Après deux ans et demi de travaux, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE) a précisé que plus de 300 000 personnes ont été victimes d’agressions.
À la Réunion, entre 1968 et 2012, ce sont 7 prêtres qui ont été concernés dans 11 cas de pédophilie.
Les conclusions de ce rapport sur la pédocriminalité dans l’Église ont été dévoilées mardi 05 octobre. Il recommande de lever le secret de la confession dans certains cas pour lutter contre les violences sexuelles dans l’église.