A compter de ce lundi, les patients sont contraints d’accepter un médicament générique proposé par le pharmacien sous peine de s’acquitter du tiers payant.
Plus de tiers payant possible si le patient refuse le médicament générique proposé : c’est la règle à partir de ce lundi 27 août dans toutes les pharmacies de l’île.
Ce dispositif est appliqué depuis le 22 juin dans plusieurs départements de France métropolitaine.
Les patients réunionnais sont dorénavant contraints d’accepter le médicament générique proposé par le pharmacien pour se faire rembourser le tiers payant. Les médicaments génériques ont souvent mauvaise presse, alors qu’ils sont soumis aux mêmes contrôles que les médicaments de marque. Il s’agit du même type de comprimés, de la même durée de traitement et de la même efficacité selon de nombreux professionnels.
"A partir de ce lundi, toute personne qui désire son médicament non-générique devra payer son ordonnance. On va lui faire une ordonnance de soins, une facture de soins qu’il devra envoyer à la Sécurité Sociale mais le patient devra avancer les frais" explique une pharmacienne interrogée ce matin à la Trinité.
Le dispositif est simple : si le patient refuse le générique proposé en pharmacie, le remboursement ne sera plus informatique, via la carte vitale. Il se fera à l’ancienne, avec une feuille de soins à remplir et à envoyer, les vignettes à coller et un temps d’attente plus long pour être remboursé que les quelques jours d’attente actuelle avec la carte vitale.
Une fois encore, l’objectif pour la Sécurité Sociale est d’inciter la population à utiliser les médicaments génériques, un générique coûtant en moyenne 30% moins cher que son équivalent de marque. En général, les clients ne voient pas d’inconvénient à cette nouvelle mesure mais pour certains d’entre eux, la pilule générique est plus difficile à digérer.
Le dispositif a déjà été mis en place dans plusieurs départements de France métropolitaine. La mesure vise à renforcer l’usage des médicaments génériques, moins coûteux que les médicaments de marque.
Il faut savoir que l’Assurance maladie rembourse aujourd’hui 721 millions de boîtes de génériques par an, soit près de deux fois plus qu’en 2006, ce qui a permis une économie de 1,3 milliard d’euros en 2011.