La situation sanitaire à La Réunion reste inquiétante avec 31 000 nouveaux cas et 27 décès en une semaine. Le Plan Blanc a été enclenché par les établissements de santé de La Réunion ce mercredi 19 janvier et selon nos informations, le préfet de La Réunion n’appliquera aucune mesure. Pour Lionel Calenge, directeur du CHU, "le Plan Blanc ne sera peut-être pas suffisant".
Ce Plan Blanc est nécessaire, indispensable, "mais peut-être qu’il ne sera pas suffisant", affirme Lionel Calenge. "Au regard des données d’augmentation de l’épidémie, on est presque au maximum de nos capacités, on est en tension très forte des établissements publics. Si la situation l’exige, il y aura certainement des mesures complémentaires à prendre. J’appelle les Réunionnais à respecter les mesures de freinage existantes et les mesures barrières", a réagi le directeur du CHU sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion.
Le Plan Blanc a été déclenché en dernier recours, selon Lionel Calenge, "pour assurer la continuité des soins parce qu’on constate un absentéisme malheureusement très important". "J’ai refusé de déclencher le Plan Blanc trop prématurément. On a reporté. On est aujourd’hui le 19 janvier et je suis content que le personnel du CHU et des établissements publics de santé aient pu prendre leurs congés et prendre du repos. C’est vraiment en dernier recours, pour faire face à une urgence et à une gestion de crise qu’on mobilise aujourd’hui ces personnels pour les semaines à venir."
Des renforts vont arriver de la métropole dès jeudi matin. Il s’agit d’un médecin et de 6 infirmiers "à compétence de réanimation". Actuellement, il y a 108 lits de réanimation dans l’île. "C’est la capacité maximale dont on dispose. On souhaite arriver à 120 lits de réanimation. On a besoin de 6 médecins anesthésistes-réanimateurs et de 20 infirmiers à compétence réanimateur supplémentaires. On a aussi des besoins en médecine, des médecins généralistes, des infirmières en soins généraux. "
"Notre personnel est sur le pied de guerre pour faire face à cette épidémie de COVID depuis deux ans", indique Lionel Calenge. "Le plan blanc permet la mobilisation de ressources et garantir la continuité de la prise en charge de tous les patients réunionnais dans les hôpitaux. Il habilite le directeur général à prendre des mesures pour mobiliser les ressources, matérielles et humaines et, au besoin, rappeler du personnel qui est sur le territoire et qui est en congé aujourd’hui."