Nicolas Sarkozy a été victime hier d’un malaise vagal. Ce type de syncope est sans gravité. il est lié à une hyper activité nerveuse. Le malaise vagal, encore appelé syncope vaso-vagale ou syncope vagale est bénin. S’il y a perte de connaissance, c’est un malaise dû à une activité excessive du système nerveux parasympathique via une paire de nerfs craniens appelée nerf vague. Ce malaise est la traduction d’un ralentissement du rythme cardiaque ou bradycardie associé à une chute de tension artérielle.
Il survient souvent chez le sujet jeune et en bonne santé. Certains facteurs favorisent le malaise vagal : la station debout prolongée, une atmosphère chaude ou confinée, après un repas ou une émotion, une réaction phobique (claustrophobie par exemple), une douleur violente ou à la vue du sang, d’une aiguille, etc. Le facteur peut ne pas être retrouvé.
La victime de ce malaise va ressentir tout ou une partie de ces symptômes :
* grande sensation de faiblesse, de malaise à venir
* voile gris ou voile noir (vision troublée),
* bâillements,
* sensation de faiblesse,
* faiblesse musculaire brutale entraînant souvent une chute si le sujet est debout (le sujet "tombe dans les pommes")
* respiration ample,
* sueurs,
* nausées, voire vomissements,
* perte de connaissance,
* maux de ventre et diarrhée,
* maux de tête,
* sécheresse de la bouche,
* bouffée de chaleur importante,
* acouphènes uni- ou bilatérales.
* picotements dans les extrémités (mains, pieds, sommet du crane juste avant de perdre connaissance)
Le malaise peut être isolé, mais peut parfois être récidivant.
Le traitement médical :
La plupart du temps, le malaise vagal cesse tout seul après une mise au repos. Si le malaise vagal est diagnostiqué et en l’absence de traumatisme, on peut procéder à une élévation des jambes afin d’améliorer l’afflux de sang -ou le retour veineux- vers les organes « nobles » (cerveau, cœur, poumon), ce qui accélère la récupération.
Si le malaise se prolonge, l’atropine est le médicament de choix, en injection sous cutanée ou intra-veineuse.
En cas de malaises vagaux récidivants, on peut essayer de recommander :
* une hydratation suffisante,
* d’éviter les situations provocatrices,
* en cas de survenue d’un début de malaise :
o essayer de s’allonger ou rester assis (c’est en se levant pour prendre l’air que peut survenir une perte de connaissance).
o essayer quelques manœuvres simples : contraction des muscles des cuisses, jambes croisées, ou des muscles des bras.
Rarement, si les malaises sont récidivants et handicapants, on peut proposer :
* un traitement par certains médicaments, le plus efficace et le mieux testé étant la midodrine, mais qui comporte de nombreux effets secondaires,
* une rééducation par tilt-test, particulièrement contraignante.
La pose d’un stimulateur cardiaque a un intérêt controversé en cas de malaises répétitifs avec ralentissement important du cœur.
L’évaluation de la syncope peut être complexe. Le premier centre français entièrement dédié à l’évaluation des syncopes a ouvert ses portes à Lyon en 2006.