Une étude danoise démontre que l’aspartame provoquerait des accouchements prématurés. Les effets nocifs du faux sucre synthétique ne sont pas reconnus en France. Mais dans certaines pharmacies, un produit naturel est proposé en remplacement.
Avec une personne diabétique sur dix à la Réunion, la guerre aspartame contre stévia pourrait particulièrement intéresser les Réunionnais. Les deux édulcorants sont des produits de substitution au sucre, mais les avis sont partagés à leur sujet.
L’aspartame, ou E951 pour les initiés, est un édulcorant synthétique présent dans les sodas, les chewing-gum et les faux sucres. Plusieurs études lui reprochent des effets nocifs.
La plus récente, réalisée par des scientifiques danois, constate que les femmes enceintes consommant des boissons dites “light", et donc particulièrement riches en aspartame, ont plus de chance d’accoucher prématurément. D’autres enquêtes ne sont pas plus rassurantes et parlent d’effets cancérigènes sur le foie et le cerveau.
En France et à la Réunion, les risques ne sont pour le moment pas reconnus. Les autorités sanitaires françaises estiment que les études réalisées ne sont pas suffisamment précises.
Delphine Lienhart, pharmacienne à Saint Pierre, n’est pas non plus opposée à l’aspartame, mais elle propose tout de même de la stévia, un produit naturel de substitution : "Cette plante a des vertus thérapeutiques, notamment dans l’obésité, dans l’hypertension. Il y a également une étude qui démontre qu’elle permet de diminuer l’intolérance au glucose".
La stévia s’impose petit à petit sur le marché des sucres de substitution. Les grandes marques de boissons s’y intéressent particulièrement. La plante est cultivée principalement en Amérique du Sud, sous le même climat qu’à la Réunion. De quoi donner des idées aux agriculteurs péi.