L’ARS vérifie actuellement l’efficacité du Bti, le produit utilisé par les agents de la lutte anti-vectorielle. Pour la première fois dans une île, l’efficacité des toxines seront analysées séparément.
Ce sont 9000 larves qui ont été prélevées dans les quatre coins de l’île pour tester l’efficacité du Bti, le produit utilisé par les agents de la lutte anti-vectorielle pour contenir la population de moustiques.
L’Agence régionale de santé qui mène cette analyse a extrait des larves de moustiques des zones à risque situées à Saint-Benoît, la Plaine des Palmistes, Saint-Denis, Saint-Paul et Saint-Louis. "D’une part, cela nous permet de voir si l’insecticide est toujours efficace mais aussi de voir si dans toute l’île, les moustiques ont la même sensibilité au produit", explique Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste du service lutte anti-vectorielle à l’ARS.
Le laboratoire étudie l’efficacité du produit de lutte contre la prolifération des moustiques tous les ans mais c’est la première fois que les 4 toxines qui le composent sont testées séparément dans une île.
A La Réunion, c’est la prévention qui prime. Environ 150 personnes sont présentes sur le terrain pour dispenser des conseils à la population mais aussi pour traiter les lieux à risque. Mais les agents ne stérilisent à outrance les abord des ravines pour éviter l’acclimatation des moustiques aux produits.
Des tests seront aussi conduits sur le moustique Aedes, responsable du Chikungunya et de la Dengue. Après les larves, ce seront les moustiques adultes qui seront testées dans les prochains jours.