Le 8 avril dernier, le bilan épidémiologique concernant le chikungunya s’élevait à 19 cas confirmés et 4 cas probables. Ces cas de chikungunya avaient été confirmés dans le secteur de Plateau-Caillou, à Saint-Gilles et dans le quartier de la Plaine Saint-Paul.
Dans le cadre du renforcement des actions de lutte anti-vectorielle dans ces secteurs, les enquêtes réalisées sur le terrain démontrent un nombre important de moustiques dans la zone, favorisé par les conditions météorologiques actuelles.
Seulement voilà. L’aedes est partout, à guetter la moindre eau stagnante. Et peu importe le lieu pourvu qu’il ait l’ivresse ! Du coup, même les cimetières peuvent être des lieux de résidence pour ces insectes si petites et pourtant si maléfiques.
Aussi, au cimetière de Sainte-Suzanne par exemple, tout le monde veille au grain, à commencer par l’employé communal. Tous les quinze jours, il fait le tour du cimetière, repère les soucoupes d’eau stagnante, les vide et pousse de facto les visiteurs à opter pour le sable.
Seulement, il se heurte bien souvent à un mur. Tradition oblige, la plupart des gens préfèrent mettre de l’eau dans les vases contenant des fleurs fraîches qu’ils apportent sur les tombes de leurs disparus. Question d’habitude. Une habitude qu’il faudrait changer pourtant.
Dans le cimetière, des bacs à sable ont même spécialement été installés pour que les visiteurs, en les utilisant, évitent la prolifération des gîtes larvaires. " Les gens savent pourtant que les eaux stagnantes attirent le chik ", constate le gardien du cimetière.
A croire que le Réunionnais est têtu ! Pourtant, il doit se protéger contre le moustique ravageur. Des consignes sanitaires sont répétées. Il faut éliminer les eaux stagnantes dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …).
Il faut se protéger contre les piqûres de moustiques (diffuseurs, répulsifs, vêtements couvrants…). Sans oublier enfin, qu’en cas d’apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées ou fatigue, il faut absolument consulter un médecin, continuer à se protéger des piqûres de moustiques, et surtout se signaler au 0 800 110 000 pour une intervention du service de lutte anti-vectorielle de l’Agence de Santé de l’Océan Indien.