Cette année, la journée nationale de prévention de la douleur affiche pour thème principal : les troubles musculo- squelettiques (TMS). Il s’agit précisément d’un ensemble d’affections péri-articulaires touchant les tissus mous. Ces troubles sont la première cause de maladie professionnelle reconnue et indemnisée en France. Le centre de consultation de la douleur mis en place au coeur du CHR Félix Guyon accueille quotidiennement des patients en souffrance. Cette journée nationale de prévention de la douleur est l’occasion de sensibiliser et d’informer les acteurs de la santé.
Le centre de consultation de la douleur mis en place au Centre Hospitalier Félix Guyon à Saint Denis a accueilli l’an passé 1500 personnes en souffrance, venues consulter pour faire face à la douleur.
A l’occasion de la Journée Nationale de prévention de la douleur organisée sur le département comme aux quatre coins du territoire français, la lutte contre les troubles musculo-suqelettiques est au centre de toutes les attentions.
Lorsque le squelette fait mal, les patients doivent faire face à une douleur chronique et qui s’installe au fil du temps et finit par envahir le corps.
Frédérique Mohi, médecin de la douleur au CHR Félix Guyon explique que "les troubles musculo-squelettiques s’installent progressivement. Il ne s’agit pas d’une douleur aigue mais chronique".
Sur le département, une conférence grand public est prévue aujourd’hui dès 18h30 au sein de la salle polyvalente de la mairie de Saint Denis et et des soirées d’information destinées aux médecins seront également assurées mardi 20 et mercredi 21 octobre.
A noter : les troubles musculo-squelettiques (TMS) rassemblent "toutes les affections touchant les os, les articulations et/ou les muscles comme les tendinites, les lombalgies ou bien encore, les fibromyalgies (douleurs multiples et diffuses)".
Ces symptômes de douleur chronique sont également associés à une fatigue intense et chronique et des troubles du sommeil.
"Je souffre depuis sept ans de troubles musculo-squelettiques et je suis restée plusieurs années sans consulter, en utilisant des médicaments anti-douleurs mais c’était très douloureux, je ne vivais plus, je me réveillais la nuit avec des douleurs intenses..." témoigne une caissière, sous couvert d’anonymat au centre de consultation de la douleur du CHR.
Aujourd’hui, cette patiente va mieux mais comme tous ceux qui souffrent de TMS, elle a bénéficié d’une prise en charge global et en ce sens, elle consulte régulièrement un psychologue.
"Les patients atteints de TMS souffrent d’un manque de confiance en eux et la prise en charge médicale globale est essentielle pour lutter contre la douleur" explique Frédérique Mohi, médecin de la douleur au centre hospitalier Félix Guyon.
Les professions où les gestes à répétitions sont quotidiens peuvent entraîner chez certaines personnes des troubles musculo-squelettiques, il est donc essentiel de consulter dès les premières douleurs.