Promulguée depuis 2005, la journée mondiale du don d’organes et de la greffe vise à sensibiliser l’opinion publique sur la problématique des transplantations. Chaque année, des hommes et des femmes en attente d’une greffe meurent, faute d’avoir pu être opérés à temps. Pour éviter ces pertes humaines, les professionnels de santé se mobilisent. Une vaste campagne d’information sera menée aujourd’hui encore.
La Réunion compte environ 1300 dialysés. Ces Réunionnais attendent une greffe de rein, depuis des années pour certains. A l’occasion de la 11ème journée nationale, les pouvoirs publics entendent mettre les projecteurs sur le don d’organes, et l’importance d’informer ses proches de son choix. L’information est essentielle car, dans notre département, le nombre de patients en attente d’une greffe est 2,8 plus important qu’en métropole.
La raison : le nombre de diabétiques et de personnes souffrant d’hypertension est bien supérieur à la moyenne nationale. La première greffe effectuée à la Réunion date de 1984. Suite à deux opérations ratées, les greffes de reins ont été suspendues dans l’île. Elles devraient reprendre d’ici la fin 2011. Seule la greffe de rein est pratiquée à la Réunion. Le rein est en effet le seul organe qui peut rester sans oxygène 30 heures durant.
Ce délai permet aux équipes une plus grande marge de manoeuvre. Pour les autres organes (coeur, rate, poumons),les équipes médicales disposent de trois ou quatre heures pour trouver le patient et effectuer la greffe. En 2009, 437 personnes ont perdu la vie sur le territoire national, faute de ne pas avoir pu être greffées à temps. S’il existe un registre des personnes ne souhaitant pas donner leurs organes, force est de constater que les personnes ayant donné leur accord méconnaissent les lois qui régissent cette démarche. Les citoyens doivent en effet informer leurs familles de leurs choix, car au moment de leur décès, les proches seront interrogés par les équipes médicales.
Un seul donneur peut fournir plusieurs greffons. Les activités de prélèvements et de dons d’organes ont progressé ces dernières années. Cependant, les besoins ont eux aussi augmenté et la France est aujourd’hui confrontée à un manque cruel de dons. L’an dernier, 4.708 greffes d’organes ont été réalisées : un chiffre minime au regard des 15.000 patients inscrits sur liste d’attente. Les dons sont multiples : sang, plaquettes, moelle osseuse. La plupart des greffes (90%) sont rendues possibles grâce à des donneurs décédés mais il faut savoir qu’on peut aussi donner de son vivant à condition de respecter la loi de bioéthique, promulguée en 1994. Chaque année, les dons d’organes permettent de sauver des milliers de vie. Au travers de cette journée mondiale, les professionnels de santé espèrent sensibiliser la population à l’importance de ce geste citoyen. Pour rappel, les greffes permettent de soigner des patients atteints de maladies graves et faciliter le quotidien de nombreux malades.
Si vous souhaitez donner un organe : http://www.greffedevie.fr/passeport.asp