Depuis son apparition en avril dernier au Mexique, on sait que le virus H1N1 de la grippe A ne correspond pas au schéma classique de la grippe saisonnière. En effet, cette dernière touche surtout les personnes âgées, tandis que la grippe A frappe de nombreux jeunes en bonne santé, âgés de 10 à 19 ans.
En Europe, cette tranche d’âge est la plus touchée, avec près de 35 % des cas non hospitalisés, et elle arrive en deuxième position pour les personnes hospitalisées, avec un peu moins de 25 %, derrière la tranche d’âge des 20-29 ans. Des études réalisées aux États-Unis, au Canada, au Chili, au Japon et en Grande-Bretagne montrent la même chose.
L’OMS (Organisation mon¬diale de la santé) travaille actuellement à dresser le profil épidémiologique des populations à risque de la pandémie grippale. On verra si les enfants en font partie.
On peut néanmoins le penser, car, même si la grippe A est peu sévère, les jeunes enfants sont sensibles à la grippe et peuvent avoir des complications, comme des convulsions ou des otites. Pour l’heure, l’institution basée à Genève estime néanmoins que les personnels de santé devront être vaccinés en priorité afin de ne pas désorganiser les services sanitaires.
Au service de communication de l’OMS, on souligne que, de toute façon, il revient à chaque pays de prendre des mesures adaptées. Cette stratégie s’explique par des raisons de gouvernance, mais ¬aussi, affirme-t-on, parce que la sévérité de la grippe A varie considérablement d’un pays à l’autre.
En attendant l’arrivée des vaccins (il faudra attendre plusieurs semaines) et les décisions des autorités nationales, les parents ont intérêt à se tenir informés et à garder un certain recul.
Source :Lefigaro.fr