Président des spécialistes à l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion, le Dr Veerapen était l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
L’accélération de l’épidémie à La Réunion, le point sur le plateau avec le docteur Reuben Veerapen, le président des spécialistes de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion (URMLR).
Vanessa Miranville a annoncé hier soir sur Antenne Réunion 32 cas de variant sud-africain. Le docteur Veerapen réactualise ces chiffres.
"L’épidémie progresse et lentement sur La Réunion. On était aux alentours de 30 pour 100 000 il y a un mois environ. Nous sommes passés à 70 pour 100 000 il y a 48 heures. On est plutôt aux alentours de 85 voire 90/100 000 selon les chiffres à confirmer cet après-midi. Le variant sud-africain circule largement sur le territoire. Il y a 40 virus sud-africain, 5 britanniques environ et 2 brésiliens. La tendance est clairement à la hausse."
"l est multi-factoriel. La rentrée scolaire et retour des vacanciers de Mayotte comme de la Métropole. Le 2e élément est qu’il y a peut-être un manque de contrôles sanitaires aux frontières. Dernier élément qui pourrait expliquer cette situation est un relâchement de la population. Il faut insister sur les mesures barrières, les jauges capacitaires..."
Le préfet qui pourrait annoncer la fermeture de grandes surfaces de plus de 20 000 m carrés, ainsi qu’un couvre-feu territorialisé en fonction des communes les plus impactées.
"C’est ce qu’avait annoncé le préfet il y a une semaine si on atteignait ce seuil. Nous arrivons dangereusement à ces seuils sur l’ensemble du territoire. La semaine prochaine on risque un couvre-feu pour l’ensemble du territoire."
"De part la solidarité régionale, nous allons recevoir les patients Covid de Mayotte. 4 en moyenne quotidiennement jusqu’à hier et entre 6et 10 dans les jours à venir. Cela va entraîner obligatoirement des déprogrammations pour les malades hospitalisés en médecine qu’en chirurgie. Il faudra se poser la question de la jauge à mettre pour la capacité des évacuations sanitaires et peut-être une évacuation vers d’autres territoires nationaux."