Le don du sang sauve des vies, ce fut le cas de Chloé qui a subi un accouchement hémorragique, comme pour Fabrice, à la suite d’un accident de moto. Tous deux doivent leur seconde chance à ce geste solidaire, celui des donneurs de sang. Aujourd’hui, ils s’investissent dans la cause et encouragent au don.
Chloé a failli ne jamais voir grandir sa fille, aujourd’hui âgée de 7 ans. En 2014, lors de son accouchement, rien ne se passe comme prévu. La jeune femme est victime d’une hémorragie de la délivrance, la complication la plus crainte des obstétriciens. Celle-ci survient dans environ 5% des accouchements. La future mère perd alors beaucoup de sang :
"J’ai perdu 7,5 L de sang. J’ai dû être infusée de 27 poches. 27 personnes ont contribué à me sauver la vie".
Après cette expérience, la mère de famille s’est lancée un défi : trouver 27 donneurs dans son entourage pour "rendre la pareil" :
"Cette démarche me fait beaucoup de bien et fait du bien aux autres. ils se rendent compte qu’ils peuvent se rallier à la cause et se sentir utile de cette manière".
Comme Chloé, Fabrice a bénéficié d’un don du sang qui lui a sauvé la vie. Il est victime d’un accident de moto lors d’une compétition à Saint-Joseph il y a dix ans :
"J’avais l’artère fémorale tranchée à trois endroits. Mon fils n’aurait plus de père à ce jour. Il y a eu besoin d’énormément de poches de sang".
Le groupe sanguin de Fabrice est O négatif, c’est-à-dire qu’il est donneur universel mais receveur unique. Il ne peut donc recevoir de poche de donneurs O négatif.
Après s’être rétabli, Fabrice a lui aussi souhaité se mobiliser :
"J’ai été parrain des dons du sang il y a un an avec les chevaliers de la table ronde. C’était ma façon de participer, de faire comprendre aux gens d’où venait le sang".
Une poche de sang peut sauver trois vies. Chaque jour à La Réunion, il en faudrait 120 et 4 000 nouveaux donneurs chaque année.