10% de la population réunionnaise est touchée par le diabète, 2 fois plus de personnes qu’en métropole. Pour les malades, c’est un combat au quotidien avec des soins lourds et un suivi constant.
Le Journée Mondiale du diabète prend une résonance particulière à La Réunion. Cette pathologie est un véritable fléau dans notre département. Cette journée est l’occasion pour les professionnels de santé de mettre en place des dépistages gratuits pour le grand public. Le diabète touche entre 70 000 et 80 000 personnes à La Réunion. Un jeune sur cinq âgé de moins de 20 ans est concerné par cette pathologie.
Pour les malades, c’est un combat au quotidien qu’ils mènent contre cette pathologie. Leur journée est régie par les prises de médicaments, les injections d’insuline ou des encore des soins à l’hôpital.
Jacqueline Carron vit avec la maladie depuis plus de 30 ans. Agée d’une cinquantaine d’années, elle doit se faire des piqûres d’insuline 4 fois par jour. Elle est atteinte d’un diabète de type 1 qu’elle a développé alors qu’elle était enceinte.
C’est un type de diabète dit "diabète sucré" qui apparaît subitement chez l’enfant comme chez l’adulte. Pour Jacqueline le combat se poursuit chaque jour pour vivre avec la maladie. Une pathologie qui a changé son mode de vie. Elle s’est adaptée et s’est habituée maintenant à faire plus de sports, par exemple. Une manière pour vivre avec les contraintes de la maladie et surtout positiver.
Désormais, elle a rejoint une association et elle milite pour le dépistage. Ce mercredi, elle était à l’hôpital de Saint-Benoît où elle a participé activement à la journée de sensibilisation. Avec son vécu, elle a partagé ses expériences sur la maladie et donner des conseils au public afin de vivre le diabète au quotidien.
Jean-Hugues quant à lui vit avec la maladie depuis 15 ans. Employé commercial, le quadragénaire est atteint d’un diabète gras - diabète de type 2. Ce type de diabète est non insulino-dépendant, aussi appelé le diabète "gras". Il se manifeste principalement chez des adultes, à partir de 30 ans. Ce type de diabète débute progressivement et il est traité dans un premier temps par régime.
Jean-Hugues suit toute cette semaine une formation à l’hôpital de Saint-Benoît pour apprendre les bons gestes à adopter pour son test de glycémie quotidien qui consiste à se piquer par exemple. Pour le patient, le traitement au quotidien est contraignant. Il craint surtout de mal cicatriser à la suite de coupures ou encore une mauvaise circulation sanguine qui pourrait conduire à l’amputation.
Pour les malades, la vie change avec le diabète. Prise de médicaments, piqûres d’insuline, changement d’alimentation ou plus d’activités sportives, c’est une toute autre vie qui commence avec cette maladie.